GARR: conférence-débat sur la migration à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés

En prélude à la Journée mondiale des réfugiés, célébrée habituellement le 20 juin, le Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) a procédé à une conférence-débat, le 19 juin autour du thème «Migration forcée en Haïti : causes, conséquences et perspectives de solutions durables». Dans l'optique de sensibiliser la population sur l'ensemble des problèmes liés à la migration, particulièrement sur les migrants haïtiens.

 

 

La journée mondiale des réfugiés est destinée à rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui sont contraints de fuir leur pays d'origine pour échapper aux conflits politiques, à la persécution ou pour rechercher une meilleure condition de vie. C'est dans cette perspective que le Groupe d'appui aux réfugiés et rapatriés (GARR)  a organisé à une conférence-débat  réunissant les personnes intéressées aux questions relatives à la défense des droits humains, en particulier ceux des migrants, en vue mettre en exergue les difficultés liées à la migration.

 

La première phase de ce débat s'est déroulée autour des différentes vagues migratoires haïtiennes.  À la fin du 19e siècle, des Haïtiens se sont migrés à  cuba.  Une deuxième vague s'était enclenchée, dans les années 1972,  avec le fameux mouvement «boat people», où la migration haïtienne fût motivée par la recherche d'un mieux-être en raison de la pression économique.

 

L'une des principales intervenantes de cette journée d'échanges, Danièle Magloire qui aborde ce sujet s'est aussi penchée sur les problèmes liés à la migration . Dans son intervention, elle a établi un distinguo entre les différentes catégories de migrants en fonction de leurs pays d'origine. «Les migrants en provenance du Nord sont considérés comme des expatriés et sont capables de jouir de leurs droits fondamentaux et exercer des professions de hauts rangs dans leurs pays hôte, tandis que ceux qui viennent du sud sont appelés migrants et sont considérés comme des mains-d'œuvre à bon marché», dit-elle.

 

Ainsi, elle a fait allusion au flux migratoire haïtien,  ces dernières années, en République dominicaine et biens d'autres pays, en quête d'une meilleure vie pour échapper à la situation décriée dans laquelle taraudent les membres de la population et qui cherchent à fuir l'insécurité grandissante. La défenseure des droits humains a aussi mis en évidence l'ensemble des violations des droits de ces personnes déplacées. 

 

De son côté, la coordinatrice du GARR, Katia Bonté, a fait remarquer que cette journée a pour but de renforcer l'empathie et la compréhension du sort des immigrés et de reconnaître leur résilience dans la reconstruction de leur vie. De plus, elle rappelle que les migrants, quelles que soient leurs conditions de voyage doivent être respectés et jouir de leurs droits fondamentaux en tant qu'être humain.  

 

Parallèlement à la situation des déplacés externes, les responsables du Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés se sont alarmés sur les conditions infrahumaines des citoyens qui ont fui leurs domiciles en raison des multiples affrontements entre les gangs rivaux pour se réfugier sur les places publiques. Là, ils sont obligés de vivre sous la pluie et le soleil à ciel ouvert, sans aucun soutien et surveillance gouvernementale. À coter des déplacés de l'insécurité, le GARR a également fait mention des personnes touchées par les catastrophes naturelles qui se voient aussi obligées de se réfugier dans un autre endroit.

 

Ainsi, l'organisation demande à la population de faire preuve d'humanisme envers leurs compatriotes qui ont laissé leur domicile, leurs habitudes de vies, leur tranquillité en raison de l'insécurité.  Elle invite également, les autorités gouvernementales à prendre les dispositions nécessaires pour venir à la rescousse de ces personnes qui croupissent dans la misère et la désolation.

 

Sheelove Semexant 

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