Distribution des produits pétroliers: les bandits font monter les enchères

Une situation de terreur règne dans les parages du terminal Varreux depuis plusieurs semaines. Des hommes armés qui occupent la zone exigent aux transporteurs des produits pétroliers de fortes sommes d'argent pour avoir accès au centre de stockage, également pour passer avec les camions-citernes.  Des associations regroupant divers acteurs du secteur condamnent la passivité du gouvernement et menacent d'observer un arrêt de travail, si rien n'est fait en ce sens.



 

«Des hommes armés opérant dans la zone du Terminal de Varreux exigent en nature 15 gallons de carburant par camion pour avoir accès au plus grand centre de stockage des produits pétroliers du pays, 200 000 gourdes pour sortir les camions, 800 mille gourdes comme droit de passage par flotte jusqu'à la route de l'aéroport». En effet, cette nouvelle a été confirmée par des responsables d'organisations évoluant dans le secteur qui requièrent l'anonymat par mesure de précaution.


 

«C'est l'inquiétude totale au niveau du terminal. Des hommes armés menacent quotidiennement les transporteurs qui fréquentent Varreux. Des camions-citernes sont régulièrement interceptés par ces Caïds et les exigences sont énormes. C'est une situation qui met en panique le secteur. Les gangs opèrent tels qu'ils veulent; le gouvernement reste passif et ce problème perdure», a expliqué l'un des responsables. 



 

Entre autres, cela peut conduire à une grave crise, pareille à celle d'octobre et novembre 2022 où les gangs ont exacerbé la détérioration de la situation humanitaire en entravant l'acheminement d'essence, de nourriture, des marchandises, des médicaments et d'autres biens essentiels. 


 

Parallèlement, les syndicalistes du transport terrestre ont annoncé un calendrier de mobilisation visant à contraindre le gouvernement à réviser de 40 % le coût des produits pétroliers à la pompe. Néanmoins, deux journées de grève sont prévues les 31 juillet et 1er août prochain. De fait, le dernier ajustement du carburant au cours du mois de juillet, cause déjà des problèmes sur le territoire en raison de l'insatisfaction des consommateurs qui estiment que cette baisse reste insignifiante par rapport au prix du baril de pétrole sur le marché international. 


 

Par ailleurs, la subvention ciblée annoncée par le gouvernement, dans le but de soulager les transporteurs du secteur public reste encore ineffective, malgré la première phase enclenchée à travers le processus d'enregistrement des véhicules de transport public, de passagers et de transport de marchandises. En outre, des interrogations persistent autour de la réaction du pouvoir en place face aux revendications populaires, avec la dégradation du climat sécuritaire du pays, plus d'un se demande à quand une distribution libre et efficace du carburant sur le territoire. À rappeler que par rapport aux difficultés rencontrées par les transporteurs face aux bandits qui leur réclament des droits de péage sur les routes nationales, les prix des produits pétroliers varient au niveau des stations-service d'un département à un autre.




 

Oberde Charles

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