Les syndicats du secteur textile dénoncent la dégradation des conditions de vie en Haïti

Le Syndicat des ouvriers du secteur textile et de l'habillement (SOTA-BO) et le Groupement syndical des travailleurs textile pour la réexportation et l'assemblage ont organisé, conjointement, ce jeudi 10 août , une conférence de presse pour dénoncer la situation des ouvriers en proie à la crise socio-économique précaire du pays.

 

En effet, les syndicats du secteur textile dénoncent la dégradation de la situation sécuritaire du pays qui contraint de nombreuses usines à travers les parcs industriels et les zones franches  à baisser leurs rideaux de fer ou de réduire considérablement le nombre de leurs employés.

 

Les syndicats estiment que cette vague de licenciement a des conséquences énormes sur la situation socio-économique de la population haïtienne, particulièrement les ouvriers licenciés qui sont plongés dans la précarité en grossissant le lot des citoyens au chômage quelques jours avant la rentrée scolaire 2023-2024.

 

Ils dénoncent les responsables de certaines usines dont Cleeveland manufacturing, premium appareil S.A et Haïti premier Appareil S.A kay Charles Henry Baker, Alain, Horizon manufacturing S.A, qui en dépit des renvois et la mise en disponibilité des travailleurs refusent de verser la prestation légale de ces personnes. Ces citoyens font face à la crise économique aiguë du pays et sont dans l'incapacité de répondre aux besoins de leurs familles, ont-ils fait remarquer.

 

Les ouvriers s'insurgent également contre le gouvernement qui refusent d'ajuster leur salaire minimum, en dépit de leur mobilisation. Ils soulignent que les 685 gourdes ne leur permettent pas de répondre à leurs besoins quotidiens. Ils rappellent que le dernier ajustement date de près d'un an et que cette somme ne correspond plus à la réalité de vie des haïtiens.

 

Les travailleurs du textile ont informé que programme social du gouvernement qui vise à les soulager en leur fournissant 5000 gourdes mensuellement sur une période de six mois s'est arrêtée à mi-chemin, en dépit de leur précarité de vie.«Cela fait deux mois depuis qu'ils n'ont plus rien versé aux ouvriers. Le programme arrive à terme en septembre prochain, le mois de la rentrée de la nouvelle année académique», a informé Wilner Eliascin, responsable des relations nationales et internationales de GOSTTRA.

 

En ce sens, les syndicats du secteur demandent aux ministères des Affaires sociales et du Travail (MAST) et le Fonds d'assistance économique et sociale (FAES) de débloquer les restes du montant afin de soutenir les ouvriers qui sont en proie à la famine et le coût élevé de la vie.

 

Parallèlement, ils réclament la réintégration des ouvriers qui sont licenciés de manière arbitraire, notamment ceux qui sont victimes de la réduction du personnel de travail. Les syndicats renouvellent leur engagement dans la lutte pour le respect des droits de ces ouvriers afin qu'ils puissent être rémunérés. 

 

Sheelove Semexant

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