En moins de deux semaines, le nombre de sites d'hébergement a augmenté par rapport à la quantité de personnes qui abandonnent leur demeure sous la menace des gangs qui ne cessent d'accaparer beaucoup plus de territoire.
En effet, plus d'une vingtaine de sites, notamment des écoles publiques sont actuellement disponibles pour recevoir les sans-abri de Carrefour-Feuilles. Selon des données collectées par la protection civile et autres organes d'intervention, près de 25 000 personnes ont abandonné leurs maisons en raison de l'exacerbation de la violence armée.
En raison du nombre croissant de déplacés, d'autres institutions sont provisoirement occupées par les habitants qui ont fui leur domicile pour échapper à la fureur des gangs armés. Des résidents de Bolosse et des zones avoisinantes ont dû également se réfugier au collège Jacques Vital-Herne situé au boulevard Harry Truman après avoir été attaqués par des malfrats qui ont incendié leurs maisons.
Alors que des centres de logement provisoire comme l'École nationale République du Brésil, le lycée Marie Jeanne, le Gymnasium Vincent et autres sont bourrés de personnes, la situation continue de se dégrader dans plusieurs quartiers de la capitale.
En signe de soutien aux déplacés, le Fonds d'assistance économique et sociale (FAES) dit avoir distribué en tout 36 000 plats chauds aux déplacés de Carrefour-Feuilles du 16 au 26 août dernier. Il prévoit de multiplier ses interventions afin de continuer à supporter les déplacés internes dispersés dans plusieurs sites dans la région métropolitaine. En ce sens, il envisage de distribuer 18,000 autres plats chauds supplémentaires au cours de cette semaine.
Depuis la crise, le FAES, à travers son programme de distribution de ration alimentaire continue de supporter les déplacés, selon le directeur général Paul Harry.
Pareillement, le nouveau directeur de la Caisse d'assistance sociale (CAS) Jules Moïse et son équipe ont procédé le 25 août dernier à la distribution de kits aux déplacés de Carrefour-Feuilles.
Malgré toutes ces aides, la vie des déplacés dans les centres ne fait qu'empirer. Ils continuent de se plaindre à cause des manques d'eau potable, de kits sanitaires et autres éléments nécessaires. Ces déplacés, toujours dans le pétrin, attendent l'intervention du gouvernement pour les retirer dans ce bourbier.
Veron Arnault
