Haïti-Insécurité

1860 victimes recensées par le BINUH pour le deuxième trimestre de 2023

Le Service des droits de l’homme (SDH) du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dans son dernier rapport en date du 30 août 2023, dit avoir recensé 1860 victimes d'actes de violences et de criminalité pour le second trimestre de  2023 soit une augmentation de 14% par rapport au premier trimestre.

82% des victimes ont été dénombrées dans le département de l’Ouest a fait remarquer le BINUH précisant que les hommes représentent 79 %, contre  19% de femmes et 2% d’enfants.

Le plus grand nombre de cas a été répertorié en avril et en mai (48 % et 34 %) en raison d’une augmentation des activités des gangs et des groupes d’autodéfense. 

Le BINUH affirme avoir recensé  238  présumés  gangsters tués par des membres de la population ajoutant que 298 cas d’enlèvement ont été commis au cours du second trimestre de l’année en cours soit une baisse de 24% par rapport au trimestre précédent.

Parallèlement, quarante-huit pour cent des cas de kidnapping ont eu lieu dans le département de l’Artibonite  et la plupart des femmes séquestrées ont été violées, a fustigé le BINUH qui condamne aussi le fait que les bandits procèdent au recrutement d’adolescents pour intégrer les gangs.

Les recrus participent à la surveillance des environnements opérationnels des gangs. Ils prennent part aussi aux enlèvements et aux  vols, dénoncent l’organisme de l’ONU qui explique l’attitude de ces jeunes particulièrement au manque de perspectives socio-économiques et l’accès à une vie perçue  comme plus attractive.

Plus loin, le BINUH déplore le fait que les citoyens soient toujours pris pour cibles par les gangs notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

À  Cité Soleil, Carrefour-feuilles, Tabarre notamment des milliers de citoyens ont abandonné leurs résidences suite aux attaques répétées des gangs criminels.

Pour le BINUH, outre les violations du droit à la vie et à l’intégrité physique et mentale, la violence des gangs a continué d’avoir un impact préjudiciable sur les droits économiques, sociaux et culturels, continue de déplorer cette structure ajoutant que des centres hospitaliers n’ont été épargnés par les gangs criminels pénalisant ainsi les patients des différentes communautés qui les fréquentent régulièrement.

 Pour pallier l’insécurité, le BINUH préconise notamment  le renforcement du système judiciaire,  de la lutte contre la contrebande et le trafic d’armes et de munitions indiquant que de telles dispositions faciliteront également   la bataille contre la corruption et les  violences sexuelles.

 

 

Vladimir Predvil 

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