Le parti « Rasin Kan pèp la » impute le drame de Canaan à l’absence d’un plan de sécurité pour le pays

Le parti « Rasin Kan Pèp la » déplore la dégradation de la situation sécuritaire caractérisée par la violence aveugle des gangs criminels notamment dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.

« L'insécurité généralisée a occasionné de nombreux massacres dans le pays particulièrement celui de Canaan perpétré sur religieux qui entendaient condamner les agissements des gangs armés », a dénoncé le professeur Camille Chalmers, porte-parole du parti.

Il impute ce drame à l’incurie des autorités de l’État face à l’escalade de la violence dans le pays et tout particulièrement dans la capitale.

Toutefois, il a réclamé un appui technique et psychologique ainsi qu’un accompagnement aux policiers nationaux dans le cadre de la lutte contre les bandes criminelles.

Plus loin, cette structure  s’insurge contre les agissements des gangs qui terrorisent les citoyens dans plusieurs endroits de la capitale tels que Tabarre et Carrefour-Feuilles les contraignant à fuir leurs résidences par milliers.

« Tout le monde avec la peur au ventre particulièrement dans les quartiers réputés à risques », déplore le professeur Chalmers.

Il a joint sa voix à celle des autres dirigeants du parti pour présenter leurs sympathies aux familles des victimes de la machine infernale de l'insécurité notamment celles de Canaan lors de la manifestation du 26 août dernier convoquée par  Marcorel Zidor et ses collaborateurs dans l'objectif de déloger les caïds qui font régner la terreur à l'entrée nord de la capitale.

L'historien accuse le gouvernement du docteur Ariel Henry ainsi que les autorités policières d'être les seuls responsables de ce massacre. « Quand il s'agit de mettre en déroute une manifestation populaire antigouvernementale, toutes les unités de la Police nationale se mobilisent pour les disperser, en faisant utilisation abusive de gaz lacrymogène », dit-il. Soulignant que les agents de l'ordre ont laissé le libre champ aux manifestants en dépit de la situation de force disproportionnée entre les bandits et les religieux.

Pour les responsables de « Rasin Kan pèp la » la détérioration du climat sécuritaire est une manœuvre politique visant à maintenir les masses populaires dans la précarité indiquant que la misère extrême nuit à l’organisation des citoyens.

« Dans un tel état d’esprit, les gens ne peuvent pas  s'organiser et prendre part aux grandes décisions visant le développement du pays », a indiqué Camille Chalmers qui condamne le recrutement d’adolescents par les gangs pour pérenniser leurs activités criminelles.

 « Des  jeunes détenteurs de leurs diplômes  n'arrivent pas à répondre à leurs besoins primaires et ils sont pour la plupart la proie des groupes armés », a martelé M. Chalmers. 

En outre, cette structure réfute l’idée de déployer une force étrangère sur le sol national sous prétexte d’aider à la lutte contre l’insécurité arguant que le pays a déjà connu de nombreuses interventions militaires et que celles-ci n’ont fait  que plonger le pays dans l'instabilité politique.

Il prône une solution haïtienne à la crise sécuritaire en faisant la symbiose entre la Police nationale et les Forces armées d’Haïti (FADH).

 

 

Sheelove Semexant

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