Force multinationale nationale : blocage du déploiement des troupes kényanes en Haïti

Alors que la crise sécuritaire s'envenime en Haïti, la venue de la force multinationale risque de prendre un peu plus de temps que prévu. En effet, la Cour suprême du Kenya a décidé, ce mardi 24 octobre, de maintenir le blocage du déploiement des policiers kényans sur le territoire haïtien jusqu'au 9 novembre 2023.

Ce 24 octobre était la date initialement retenue par la Cour suprême pour se prononcer sur le déploiement des troupes kényanes sur le territoire. L'opposition kényane s'oppose en effet,à la démarche, indiquant qu'elle n'a pas été présentée devant le parlement, comme l'exige la constitution, avant tout envoi de troupes à l'étranger.

Le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti sous la direction du Kenya prend plus de temps que prévu, car les autorités judiciaires  au Kenya ont décidé de maintenir le blocage du déploiement des 1000 policiers en Haïti jusqu'au 9 novembre, date à laquelle elles devront rendre leur verdict.

La Cour suprême du Kenya est intervenue sur la question suite à une plainte de l'ancien candidat à la présidence kényane, Ekuru Aukot, qui juge inconstitutionnelle l'initiative d'envoyer des policiers kényans sur le sol haïtien.

Il convient de souligner que la loi kényane octroie au président du Kenya le pouvoir d'envoyer des troupes à l'étranger pendant une période de 60 jours sans l'approbation du parlement de son pays, en raison notamment de la grande majorité dont il dispose au parlement.

Dans l'intervalle, la situation sécuritaire s'aggrave en Haïti avec une multiplication des attaques armées et des cas d'enlèvements. Le dernier cas en date est l'enlèvement d'un employé de la Direction de l’Immigration et l’Émigration (DIE) alors qu'il était en route pour rejoindre son bureau à Port-au-Prince, la capitale haïtienne.

 

 

Esdra Jeudy 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES