OPC: Journée d'atelier pour l'introduction du créole dans l'appareil judiciaire

L’OPC se dit engagé aux côtés de l'Académie du Créole haïtien (AKA), de l'université d'État d'Haïti (UEH), l'école de la magistrature (EMA) en faveur de l'utilisation pleine de la langue créole dans la justice, afin de garantir le respect des droits de tous les citoyens.

Une journée d'activités a été organisée ce jeudi 22 février 2024 dans la salle de conférence Victor Benoit de l'OPC à Bourdon en présence du recteur de l'UEH, Fritz Deshommes, du doyen de la faculté de droit et des sciences économiques, maître Eugène Pierre-Louis, de la présidente de l'AKA, Rosilia François Corneille, et de bien d'autres personnalités issues du paysage judiciaire et de la société civile.

En effet, toutes les prises de parole ont tourné autour de l'urgence de faire de la langue créole un outil plus utilisé dans les tribunaux lors des assises et audiences. L'office de la protection du citoyen a accueilli les festivités de célébration du créole, langue maternelle de la République d’Haïti, en organisant une journée d'atelier devant jeter les bases d'une facilitation de la langue créole dans les espaces de débats juridiques, et surtout dans les tribunaux.

Le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, a salué l'initiative du rectorat de l'UEH et de la faculté de droit de mettre sur pied un comité de pilotage devant aboutir à ce projet si ambitieux.

Séances de formation, animation de conférences-débat, distribution de documents créoles, grande manifestation culturelle sont, entre autres, les activités réalisées en cette occasion.

Le thème retenu par l’OPC est : « itilizasyon lang kreyol nan lajistis se garanti dwa ak diyite tout sitwayen ». Ainsi, l’AKA, par le truchement de sa présidente Rosilia Corneille, a exprimé sa joie en embrassant cette noble cause d'introduire le créole dans les espaces de plaidoirie qui vont permettre aux accusés d'être jugés dans leur propre langue, que garantit la constitution de 1987. « Pour qu'un mandat soit légal, sa publication doit être publiée en créole et en français », a fait valoir plus loin le directeur ai de l'OPC, maître Jean Eliakim Cange.

 

Gérard H. Resil

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