Le comité de suivi du dialogue inter-femmes demande à la communauté internationale d'appliquer la résolution 2699

Le comité de suivi du dialogue inter-femmes a organisé, ce jeudi 29 février, une rencontre avec des femmes leaders, dans le but de discuter de la participation politique de la gent féminine dans la mise en œuvre de la résolution 2699 autorisant le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité à la police nationale.

Au cours de cette journée de discussions et de réflexions, les participantes ont soulevé la nécessité pour les organisations féministes et féminines de participer aux débats nationaux sur le développement social, économique, politique, le rétablissement d'un climat sécuritaire ainsi qu'au renforcement des forces de l'ordre constitutionnelles du pays.

Soulignant que chaque citoyen sans distinction aucune doit mettre du sien, et laisser de côté leurs différends pour soutenir toutes les démarches ayant pour but de freiner la dégradation du climat sécuritaire, qui ne cesse de faire grossir le lot des personnes tuées, blessées et déplacées dans la société haïtienne, notamment les cas de viols et de violences collectifs dont sont l'objet les femmes et les filles.

Ainsi, ces femmes leaders disent réitérer l'appel de la majorité de la population haïtienne, particulièrement celui des organisations défendant la cause des femmes, à la communauté internationale pour assurer la mise en œuvre rapide de la résolution 2699 votée par le conseil de sécurité des Nations-Unies en octobre dernier, qui vise à accompagner l'action des forces nationales de sécurité afin de rétablir l'ordre constitutionnel.

« Face à la montée sans précédent de la violence des gangs, axée de plus en plus contre les femmes, les filles et les familles, nous réitérons l'appel de la majorité de la population haïtienne, particulièrement des organisations féministes et féminines, à la Communauté internationale pour assurer une mise en œuvre rapide de la résolution 2699 et accompagner l'action des forces nationales de sécurité afin de rétablir l'ordre constitutionnel », a déclaré Daphnée Dieudonné, porte-parole de la structure.

De son côté, la coordonnatrice du comité de suivi du dialogue inter-femmes, Pédrica Saint-Jean, se dit consciente que les missions précédentes ont laissé des séquelles au sein des familles haïtiennes, relatant les cas des femmes victimes de viols et d'autres qui sont devenues mères célibataires, suite à des relations avec des soldats qui les ont abandonnées sans donner de nouvelles.

Elle informe que les organisations de défense des droits des femmes vont mettre en place des stratégies, des séances de formation, de sensibilisation et de monitoring pour protéger les femmes contre toutes formes d'abus et de violences de ce genre.

Les responsables de cette structure en ont profité pour remercier et saluer la détermination du gouvernement et du peuple kényans qui ont manifesté leur bonne volonté d'assurer le leadership de la force étrangère en dépit des difficultés d'ordre juridique rencontrées. Elles ont envoyé leurs remerciements aux pays qui se sont portés volontaires pour soutenir les efforts visant à contribuer au rétablissement de l'ordre et de la sécurité en Haïti.

 

Sheelove Semexant

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