Selon l’Office de la protection du citoyen (OPC), 3700 détenus se sont enfuis du Pénitencier national sur un total de 3798 alors que l’ensemble des prisonniers soit 1033 ont pris le large à la Croix-des-Bouquets, Des évasions survenues lors des attaques perpétrées par les gangs armés les 2, 3 et 4 mars, a fustigé l’OPC alarmé par la recrudescence de l’insécurité notamment dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.
Cet organisme a aussi confirmé l’évasion de 20 personnes, dont 6 policiers détenus au commissariat de police de Delmas 33.
L’OPC s’insurge contre ce qu’il appelle la nonchalance des plus hautes autorités indiquant que ces faits déroutants se sont produits dans leur indifférence totale. Cette structure se désole du fait qu’aucune disposition n’a été prise en vue de renforcer la sécurité dans les parages des deux plans grands centres de rétention dans ce contexte de crise généralisée.
L’OPC souligne que certains accusent les autorités d’alimenter l’insécurité dans l’optique de justifier le déparquement d’une force étrangère sur le sol national.
Enfin de compte, l’OPC a indiqué que certains évadés représentent une grande menace pour des juges, des membres du parquet, des victimes, des officiers de la police judiciaire et des avocats qui ont travaillé sur leurs dossiers.
Il réclame aussi des mesures pour renforcer la protection des prisonniers qui ont décidé de rester dans leurs cellules lors de l’évasion du 2 mars et de mettre sur pied une commission mixte en vue de plancher sur la problématique du système carcéral.
