Les attaques des gangs armés ont paralysé les activités à l'aéroport international Toussaint Louverture ainsi qu'à l'aérogare Guy Malary depuis environ un mois. Selon les constats des autorités, les maisons situées à proximité représentent une menace importante, car les criminels pourraient les utiliser pour mener leurs attaques. Pour permettre la reprise des vols, les dirigeants ont décidé de démolir environ 183 maisons dans la zone.
En effet, les activités criminelles des gangs ont sévèrement touché certains secteurs, en particulier celui du transport aérien, où des balles ont brisé des vitres à l'aérogare Guy Malary et où un avion en provenance de Cuba a été touché le 29 février dernier.
Après environ un mois de dysfonctionnement, les dirigeants de l'AAN, en collaboration avec d'autres autorités, ont entamé la démolition de plusieurs maisons pour faciliter la reprise des vols. Ce projet de démolition se déroulera en 4 phases, s'étendant du mur de l'aéroport jusqu'à la nationale #2, selon les informations publiées par l'AAN. Le directeur de l'AAN, Jocelyn Villier, a déclaré que les responsables sont déterminés à agir pour permettre le redémarrage de l'aéroport.
Cependant, des habitants de la zone ont protesté contre cette décision, la jugeant anormale en raison de la manière dont elle est mise en œuvre. Plusieurs d'entre eux ont manifesté devant la mairie de Tabarre pour exprimer leur mécontentement face à cette mesure prise par les autorités. Ils étaient en effet plus d'une dizaine devant la mairie à demander aux dirigeants de revoir la situation des habitants, dont la plupart n'ont nulle part où aller.
Lors de ce mouvement de protestation, les personnes concernées par la démolition demandent aux responsables de la mairie de Tabarre de dédommager les propriétaires des maisons détruites. Cependant, selon les informations disponibles, le ministère des Finances a déjà indemnisé plusieurs propriétaires, pour des montants évalués entre cinq cent mille et plusieurs millions de gourdes, en fonction de la construction et du paiement des impôts.
Véron Arnault
