Plaidoyer du HDPAC auprès du gouvernement américain pour la levée de l'embargo sur les armes

Le Comité d'action politique de la diaspora haïtienne (HDPAC) plaide auprès des autorités américaines en faveur de la levée de l'embargo sur l'importation des armes en Haïti afin de mieux équiper la Police nationale et les Forces armées pour pouvoir lutter contre l'insécurité.

Haïti est sous l'embargo d'importation d'armes depuis quelques années, en dépit de cette interdiction, les agents de la Police nationale et des autorités portuaires ont procédé à maintes reprises à la saisie des cargaisons d'armes et de munitions en provenance des États-Unis.

Face à cette situation, le comité d'action politique de la diaspora informe que lors d'une rencontre organisée le 9 avril dernier avec le staff de la Maison Blanche, ses représentants ont soulevé la nécessité d'annuler l'embargo sur les armes, en raison de la montée en puissance de l'insécurité et de la quantité disproportionnée de fusils des malfrats par rapport à la Police nationale.

«En effet, en présence de la porte-parole de la Maison Blanche, Carine Jean Pierre ; du conseiller spécial Dan Erikson; du Secrétaire d’État adjoint pour les affaires de l’hémisphère occidental Brian Nichols et de la représentante de l’USAID Marcia Wong; HDPAC (Haitian Diaspora Political Action Committee) a sollicité une aide substantielle aux forces armées haïtiennes» a expliqué Emmanuel Roy, porte-parole de HDPAC.

Les membres de la communauté de la diaspora haïtienne proposent au gouvernement américain, en lieu et place de l'embargo, d'intercepter le trafic illicite d'armes à feu afin de contrôler l'exportation d'armes illégales et de contrecarrer cette pratique. «Il y a un an et demi, lors d'une réunion avec le département d'État américain, nous avons soulevé la nécessité d'intercepter les armes illégales qui proviennent des États-Unis, comme le font les autorités pour la drogue, le gouvernement américain s'est opposé. Je pense que cette réponse négative traduit tout simplement leur manque de volonté», dit-il.

Le porte-parole du comité indique que lors de cette discussion, ils ont sollicité une aide substantielle aux forces armées d'Haïti et à la Police nationale. Toutefois, les dirigeants américains ont souligné l'importance de la mise en place d'un processus de purification (vetting) de la PNH et des FAD’H, dans l'objectif de détecter les agents et les autorités des institutions qui sont en complicité avec les bandits et qui les aident à obtenir les équipements destinés à les combattre.

Il se dit conscient que de nombreux membres de la diaspora ont été interpellés à cause de leur forte participation dans l'exportation d'armes illégales en Haïti. Cependant, il affirme que sa communauté est plus déterminée que jamais à participer dans la lutte pour le changement, «nous continuerons de tenter d'influencer la politique étrangère des États-Unis envers Haïti», garantit-il.

M. Roy invite le prochain gouvernement haïtien à mettre en place une commission de vérité pour enquêter sur les fournisseurs d'armes et mettre sous les verrous les coupables. De plus, il demande à la justice internationale et nationale de favoriser le dédommagement des citoyens victimes de la violence des bandits dans les quartiers, en utilisant les biens de tous ceux qui ont été sanctionnés pour leur implication et leur complicité avec les bandits.

Le représentant du comité d'action politique de la diaspora haïtienne s'enorgueillit d'avoir participé aux discussions ayant favorisé le décaissement de 10 millions de dollars, mais aussi de 60 millions de dollars sous forme de matériels et d'équipements, et annonce la poursuite des pourparlers avec le département d'État américain en vue d'aboutir à leur demande.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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