Pour lutter contre l'insécurité persistante en Haïti, les premières troupes de la force multinationale pourraient fouler le sol haïtien à la fin du mois de mai. Cette nouvelle survient quelques jours après l'installation du Conseil présidentiel de transition composé de 9 membres.
Au centre-ville, les cas de violences se multiplient depuis que les gangs ont pris en otage des quartiers proches du Champ-de-Mars. Des agents de la PNH de différentes unités continuent à sécuriser le Palais National et d'autres espaces contre toute attaque criminelle.
Malgré les différentes opérations menées par la police et l'armée, les malfrats ne sont pas neutralisés, ce qui empêche les citoyens de vaquer librement. En effet, c'est la galère au centre-ville, des bandits ont pris le contrôle de quartiers comme la rue Chéron, la rue Louis Joseph Janvier, la rue du Centre, la rue de l'Enterrement et d'autres zones voisines depuis plus de trois semaines, déguerpissant plusieurs milliers d'habitants tout en pillant et incendiant leurs demeures.
Après plusieurs mois d'attente, le pays pourrait accueillir ses premières troupes le 23 mai prochain dans le but de renforcer et d'aider les forces de sécurité haïtiennes à lutter contre l'insécurité.
Rappelons que depuis le 29 février dernier, les bandits ont intensifié leurs méfaits, paralysant presque toutes les activités notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince où des quartiers se trouvent sous les griffes des criminels.
Encore ce 29 avril, les malfrats ont multiplié leurs attaques tantôt à la rue du Centre et tantôt à la rue Monseigneur Guilloux en utilisant des maisons abandonnées pour échanger des tirs avec des policiers.
Cependant, tôt dans la matinée, une forte présence policière a été remarquée de la rue Monseigneur Guilloux jusqu’à l'avenue John Brown (Lalue) en passant par le Champ-de-Mars, afin d’éviter que d'autres groupes armés viennent en soutien à leurs acolytes. Dans ce sens, pour sécuriser le périmètre du Palais National, les agents de la police, à l'aide de conteneurs, ont bloqué plusieurs axes tels que la rue Saint-Cyr et des espaces non loin du Triomphe.
Veron Arnault
