Situation d'inquiétude à Port-au-Prince : la population reste en alerte

L’inquiétude grandit dans la capitale à l’approche du 7 février 2025, une date symbolique souvent marquée par des tensions sociopolitiques. Depuis l’aube, plusieurs quartiers de Port-au-Prince et de sa périphérie se réveillent sous un climat de peur, vu que la coalition criminelle Viv Ansanm, dirigée par Jimmy Chérisier alias Barbecue, a menacé d’intensifier ses actions en réponse aux appels de certaines structures politiques visant à la faire inscrire sur la liste des organisations terroristes.

En effet, les habitants de Kenscoff, Pétion-Ville, Delmas et ses environs rapportent une atmosphère pesante, marquée par des tirs sporadiques et des barricades érigées sur plusieurs axes routiers notamment à Thomassin 32 et 48. À Delmas 30, des détonations ont été entendues tandis qu’à Kenscoff, des rafales d’armes lourdes ont retenti dès l’aube, plongeant la commune dans un silence inquiétant.

Parallèlement, au Champ de Mars, haut lieu symbolique de la capitale, des tirs nourris ont été signalés en pleine journée, provoquant un mouvement de panique parmi les passants. Pris de peur, plusieurs citoyens ont fui les lieux en courant.

Face à cette situation tendue, plusieurs directions d’établissements scolaires avaient  demandé aux parents de garder leurs enfants à la maison . Ce lundi matin, de nombreuses écoles n’ont pas ouvert leurs portes, et certains écoliers dans les zones de Juvénat, rue Lambert entre autres,  ont dû retourner chez eux.

Toujours à cause de cette situation de panique la circulation était moins dense qu’à l’accoutumée. Les transports en commun ont fonctionné au compte-gouttes, et bon nombre de commerçants du secteur informel ont préféré ne pas installer leurs étals par crainte de débordements. Cependant, certains supermarchés, maisons de transfert et pharmacies ont rouvert leurs portes, tout en restant vigilants.

De son côté, la Police Nationale d’Haïti a été placée en état d’alerte maximale. Selon une note officielle de la Coordination de Presse et des Relations Publiques de la PNH, cette décision découle d’une directive du ministère de la justice et de la sécurité publique et s’appuie sur les prérogatives légales du Directeur Général de la PNH, conformément à la loi du 29 novembre 1994. Alors que la PNH tente de renforcer son dispositif sécuritaire, la population, elle, retient son souffle, dans l’attente des prochains développements d’une situation qui ne cesse de se détériorer.

 

Vladimir Predvil 

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