Dans un rapport explosif rendu public le mardi 6 mai 2025, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) accuse l’ancien Protecteur du citoyen, Renan Hédouville, d’avoir détourné des fonds publics, falsifié des documents et pratiqué des actes de népotisme au sein de l’office de la protection du citoyen chargée de défendre les droits humains.
En effet, l’onde de choc reste palpable dans le milieu des droits humains et des institutions publiques haïtiennes. Me Renan Hédouville, ancien Protecteur de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) de 2017 à 2024, fait désormais face à de graves accusations, suite à une enquête approfondie de l’Unité de Lutte Contre la Corruption. En ce qui concerne, le rapport de l’institution de contrôle financier révèle des pratiques illégales qui auraient duré plusieurs années sous le règne de Me Renan Hédouville.
Pour cause, parmi les principaux faits reprochés, l’ULCC cite la fabrication de faux diplômes de maîtrise en droits humains, présentés par M. Hédouville pour renforcer son image de spécialiste. De plus, il aurait engagé illégalement plusieurs membres de sa famille proche, leur octroyant des postes stratégiques sans respecter les procédures de recrutement en vigueur. « Des dépenses injustifiées, l’achat de véhicules de luxe à des fins personnelles et l’utilisation des fonds publics pour des voyages privés figurent aussi dans la longue liste d’irrégularités. », lit-on dans le rapport.
La somme totale des fonds détournés ou mal utilisés s’élèverait à plusieurs millions de gourdes, selon les enquêteurs. À cet effet, l’ULCC recommande à la justice haïtienne de poursuivre Me Hédouville pour faux, usage de faux, détournement de fonds publics, trafic d’influence et prise illégale d’intérêts.
On se le rappelle, interrogé brièvement par la presse, Me Hédouville avait nié en bloc les accusations et parlait de manœuvres politiques visant à ternir son image. Il affirmait qu’il apporterait des preuves pour se défendre, mais n’a pas encore fourni de documents à cet effet.
Tout compte fait, ce dossier vient de susciter des débats partagés dans l’opinion publique, beaucoup s’interrogent sur l’image de l’OPC, censée être un rempart contre les abus. La balle est maintenant dans le camp de la justice, qui devra faire toute la lumière sur ces révélatiions.
Vladimir Predvil