L’année académique 2025-2026 a été officiellement lancée ce mercredi 1er octobre. La Direction départementale de l’Ouest a procédé à l’ouverture officielle au lycée Jean-Marie Vincent, marquant symboliquement le démarrage d’une nouvelle année.
Certaines écoles publiques, telles que l’École nationale Guatemala et l’École nationale République des États-Unis, ont ouvert leurs portes pour accueillir les élèves et commencer à dispenser les cours normalement. Malgré toutes les difficultés rencontrées concernant l’ouverture des classes et bien que la majorité des écoles nationales ne puisse pas fonctionner faute de locaux adaptés, quelques parents ont consenti les sacrifices nécessaires pour envoyer leurs enfants recevoir le pain de l’instruction.
Selon un responsable de l’École nationale République des États-Unis, ce n’est pas ainsi qu’ils avaient envisagé la rentrée scolaire. Elle a tout de même eu lieu, même si elle s’est déroulée en milieu de semaine et avec une présence timide d’élèves.
Dans certaines écoles publiques, les cours ont repris lentement. Cette rentrée a surtout été perturbée par les nombreux déplacements de parents obligés de fuir la violence des gangs armés. Beaucoup ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour assurer la scolarité de leurs enfants, mais conservent la volonté de leur offrir une éducation malgré les obstacles.
Les enseignants, de leur côté, exigent entre autres un ajustement salarial et de meilleures conditions de travail afin de pouvoir enseigner dans la dignité.
Les préparatifs de cette année apparaissent encore plus compliqués que ceux des années précédentes. Le pays traverse une crise socio-économique et sociétale profonde qui n’épargne aucun secteur, et l’éducation se retrouve en première ligne de cette instabilité.
Par ailleurs, dans certaines régions, comme à Jérémie, les enseignants poursuivent leurs revendications afin de pouvoir reprendre les cours normalement et donner une chance aux enfants d’apprendre.
Sorah Schamma Joseph
