L’Association des Agents de Sécurité Professionnels (AASP), de concert avec le ROHAM et le CNOHA, a organisé une conférence de presse ce mardi 21 octobre, afin de soulever la question du salaire minimum et d’exiger le versement des prestations légales que des entreprises comme la CISA doivent à leurs employés.
Le coordonnateur général de l’AASP, Junior Derose, réclame un ajustement salarial à hauteur de 2 500 gourdes. « Nous avons besoin d’un salaire digne de nous, parce que si nous avons accepté de travailler, l’État doit accepter notre demande d’ajustement salarial », a déclaré le coordonnateur de l’AASP.
Il a également fait savoir que le Conseil supérieur des salaires a déjà remis un rapport aux autorités, mais que, malheureusement, rien n’a été fait jusqu’à présent. Junior Derose prévient donc le gouvernement que cette bataille risque de prendre une autre tournure, puisqu’il continue à faire la sourde oreille. Il n’a toutefois pas voulu expliquer ses propos dans leur intégralité, mais a insisté sur ce possible retournement de situation.
De son côté, Denis Rubin, coordonnateur du ROHAM, plaide pour le paiement des prestations légales des employés d’usines comme la CISA. Ces employés avaient rendez-vous depuis le mois d’août avec les responsables de ces usines pour le versement de leurs prestations, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. Il précise que cette situation a un impact considérable sur le train de vie de ces travailleurs.
Il demande donc aux responsables de ces usines de verser aux employés les montants que l’ONA et l’OFATMA leur doivent. Il rappelle aussi qu’il y a plus de 35 000 ouvriers qui ont perdu leur emploi dans le secteur textile et dénonce l’État qui ne les accompagne pas.
« L’État haïtien, à travers le ministère des Affaires sociales, ne prend aucune mesure pour accompagner ces ouvriers. Nous demandons donc au ministère des Affaires sociales d’accompagner ces travailleurs », a ajouté Denis Rubin.
Pour sa part, le coordonnateur général du CNOHA, Dominique St-Éloi, appelle tous les ouvriers à se mobiliser. Il adresse un message au gouvernement pour l’informer que, dans les prochains jours, ils envisagent de débarrasser le reste des usines.
Il dénonce également le directeur actuel de l’ONA, qui, selon lui, ne prend aucune décision en faveur des travailleurs, mais préfère se pencher du côté du secteur privé, en construisant des stations d’essence un peu partout dans le pays, pour un coût allant jusqu’à 1,8 million de dollars américains.
« Nous dénonçons ce complot et réclamons le départ immédiat de Ronald Bazile à la tête de l’ONA. L’argent de l’ONA doit bénéficier à ses employés », a conclu Dominique St-Éloi.
Sorah Schamma Joseph