Après six jours de captivité, le Révérend Père Jean Julien Ladouceur, curé de la paroisse Sainte-Claire de Petite Place Cazeau, a retrouvé la liberté dans la soirée du mercredi 29 octobre 2025. L’annonce de sa libération a suscité un profond soulagement au sein de la communauté catholique, même si trois de ses collaborateurs demeurent toujours détenus par leurs ravisseurs suivant les informations.
Selon les informations recueillies, le prêtre avait été enlevé le 23 octobre dernier à Delmas 31, alors qu’il se rendait à une activité religieuse en compagnie de Serfise Guillaume Charlot, Johanne Marcellus et Pierre Andy Joseph, tous membres de la Conférence épiscopale de l’Église catholique d’Haïti. Leur véhicule avait été intercepté par un groupe armé, dans une zone où les cas de kidnapping sont devenus quasi quotidiens.
Ni la Police nationale d’Haïti ni les autorités ecclésiastiques n’ont fourni de détails sur une éventuelle négociation. Cependant, une source proche du dossier a confié qu’une somme d’argent exigée par les ravisseurs avait été versée pour la libération des quatre captifs, mais que seul le prêtre a finalement été relâché. Les trois autres collaborateurs demeurent encore entre les mains des kidnappeurs. Pour l’heure, aucune information ne laisse présager leur libération prochaine.
Cette nouvelle intervient dans un contexte d’insécurité persistante dans la région métropolitaine. Delmas 31, en particulier, est régulièrement le théâtre d’enlèvements et d’affrontements armés entre gangs rivaux, forçant de nombreuses familles à fuir la zone.
Rappelons que dans les jours qui ont suivi le rapt, l’Archidiocèse de Port-au-Prince avait publié une note officielle pour inviter les fidèles à se tourner vers la prière. « Prions sans relâche pour nos frères en détresse, afin que la lumière du Christ les protège », pouvait-on lire dans ce message diffusé sur les réseaux sociaux et dans plusieurs paroisses.
De nombreuses initiatives de solidarité ont alors vu le jour : veillées, chants de supplication et moments de recueillement. À Sainte-Claire, paroissiens et habitants du quartier avaient exprimé leur foi et leur espoir d’un dénouement heureux.
Pour l’instant, aucune revendication publique n’a été faite par les auteurs de l’enlèvement. Les forces de l’ordre, déjà confrontées à une recrudescence d’attaques armées dans la capitale, peinent à contenir cette spirale de violence qui touche même les serviteurs de Dieu.
Vladimir Predvil

 
                                                         
                                                         
                                                         
                                                         
                                         
                                                             
                                                             
                                                         
                       
                                     
                                     
                                    