Dessalines, prix Nobel !

Des paroles célèbres de l’empereur Jean-Jacques Dessalines sont rapportées et amplifiées à travers une douce mélodie qui inspire la fierté, le courage, la dignité et le dépassement. Cette œuvre musicale et magistrale, poétique et patriotique de Jean Jean Roosevelt, devrait servir de leçon à tous les Haïtiens, à tous les écoliers et les jeunes, parmi les héritiers de Vertières.

Dans le refrain de cette composition citoyenne, en guise de piqûre de rappel à tous les autres peuples du monde, les sens et l’importance de la leçon de Vertières et de 1804 sont reconstitués en peu de mots. Ce premier ordre mondial porté par un ancien esclave devenu général de l’une des plus puissantes armées du monde a ainsi inauguré une nouvelle ère pour la liberté et la dignité des droits humains sans discrimination.

 

Dessalines le grand, la liberté te doit un prix Nobel. Dessalines le grand l’humanité te doit une fière chandelle, en dehors de ton statut d’ancien bossal, tels sont parmi les souhaits formulés par ce chanteur engagé, qui communique avec charme entre les deux langues officielles de sa terre natale Haïti, tout en empruntant les instruments traditionnels utilisés par ses frères et soeurs d’Afrique pour assurer l’essence de ses créations musicales comme une forme d’affirmation culturelle et de résistance identitaire.

Déroulons le tapis rouge pour Jean-Jacques Dessalines, invite l’interprète des titres inspirants comme « Mato », « Anmweee », tout en rappelant les points forts du discours de l’Empereur qui disait à tous les hommes et femmes, des enfants et tous les peuples de son temps: « En foulant cette terre, on est libre, quelles que soient nos couleurs. Si chez toi t’es opprimé, fuis, viens ici loin de tes colonisateurs. » Haïti, cette humaniste qui imprimait les couleurs de la liberté et de la dignité pour l’être humain.

Dessalines invitait sans aucune forme de discrimination, en dépit du sort et des souffrances que les colons avaient imposées à lui, à ses frères et soeurs, à sa race et à toute sa civilisation depuis des siècles à plusieurs générations: « Venez, venez retrouver la liberté, ici on est libre, il y a la liberté a gogo. Venez, venez, profitez de la liberté, sur la terre de Dessalines la liberté coule à flots. »

Dieussalines, pour reprendre les promoteurs contemporains de sa vision et défenseurs de son héritage, soulignait à tous les peuples du monde qui souffraient sous le poids de la colonisation et de l’esclavage: « En venant en Ayiti, on est libre, au nom de Vertieres. Si chez toi t’es enchainé, rebeller, marron, puis viens ici. Car les chaînes sont toutes brisées. Il renforce sa foi dans le respect des droits humains en ces termes: “Venez retrouver votre dignité, ici y a plus de bourreaux, plus de maîtres, plus de colons !.

Dessalines n’avait pas peur des puissances coloniales et esclavagistes pour inviter tous les esclaves de son temps à rejoindre la terre de la liberté et de la dignité, des droits de l’homme qu’Haïti incarnait. ‘Venez venez retrouver votre humanité, Tous les Hommes naissent égaux. Message à toutes les Nations.”.

Dessalines le grand, l’humanité te doit une fière chandelle. Dessalines le grand, la liberté de doit un prix Nobel. Tels sont les paroles qui expriment la reconnaissance, portées par le choeur qui accompagne JJR dans cette oeuvre musicale qui mériterait une distinction officielle pour la qualité qu’elle renferme et renforcé d’un point de vue littéraire et poétique, artistique et culturel, éducatif et social, historique et politique, humaniste et universel.

Des tentatives en vain pour cacher et pour falsifier cet héritage légué par l’Empereur Jean Jacques Dessalines, jamais rattrapé, ni dépassé par d’autres leaders et dirigeants qui l’ont succédé depuis son assassinat. Dessalines, tes contributions aux droits de l’homme et ton altruisme, tes leçons, tes exemples et ton influence ne peuvent pas rester dans l’indifférence, car les faits sont là, l’histoire est là !

Difficile de laisser passer sous licence, la somme patriotique proposée dans l’album AYITI, portée par le mariage du cœur reconnaissant et de la voix résonnante de Jean Jean Roosevelt. Il n’est certainement pas seul dans cette aventure patriotique, historique et mystique, à travers l’énergie que dégage une telle chanson. Johnson St Cyr (bass), Wisly Papouloute, accompagnent Jean Jean Roosevelt entre le tambour et la percussion, dans ce grand projet artistique et musical porté par Tchyaka Haïti prod.

‘Dessalines pa janm pè moun !’, ces paroles résument si bien la vision humaniste et la volonté politique du premier des dirigeants d’Haïti, qui ne portait pas de gan pour défendre les droits, la dignité, la vie et l’honneur de son peuple et des autres nations dans le monde. Un bon coup de projecteur porté par Jean Jean Roosevelt dans l’album ‘Ayiti’, qui porte les semences du discours de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, parmi d’autres compositions de qualité, qui doivent participer à l’éducation populaire, la conscience patriotique et l’intelligence collective.

Dominique Domerçant

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