Après des décennies de détérioration, la couche d'ozone se reconstitue et le trou qui apparaît chaque printemps était plus petit en 2024 que les années précédentes, selon un nouveau rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
La couche d’ozone, située au-dessus de la stratosphère, est une couche de gaz qui empêche le passage de certaines radiations solaires nuisibles pour la santé humaine et les écosystèmes sur Terre.
Depuis les années 1970, cette couche s’est dégradée à cause de plusieurs substances chimiques, dont principalement les chlorofluorocarbones (CFC), utilisés notamment dans les réfrigérateurs, climatisations et aérosols.
Substances chimiques néfastes
Le Bulletin de l'ozone de l'OMM a été publié à l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, le 16 septembre, et du 40e anniversaire de la Convention de Vienne, qui a reconnu l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique comme un problème mondial et a fourni le cadre nécessaire à la coopération internationale sur le sujet.
À ce jour, le Protocole de Montréal a permis d'éliminer progressivement plus de 99 % de la production et de la consommation de substances appauvrissant la couche d'ozone, depuis 1987. En conséquence, la couche d'ozone est désormais en passe de retrouver son niveau des années 1980 d'ici le milieu du siècle actuel. La prochaine évaluation aura lieu en 2026.
Quant au trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique en 2024 qui apparaît chaque printemps, il était plus petit que ceux observés entre 2020 et 2023, et sa profondeur était inférieure à la moyenne de 1990-2020.
De la science à l'action mondiale
Alors que le thème de la Journée internationale est intitulé cette année « De la science à l'action mondiale », la Secrétaire générale de l'OMM, Celeste Saulo, a souligné que « les recherches scientifiques de l'OMM [...] reposent sur la confiance, la collaboration internationale et l'engagement en faveur du libre échange des données, qui sont les pierres angulaires de l'accord environnemental le plus réussi au monde ».
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a observé pour sa part qu’il y a quarante ans « les nations se sont réunies pour prendre la première mesure visant à protéger la couche d'ozone ». « La Convention de Vienne et son Protocole de Montréal sont devenus un jalon important du succès multilatéral [...]. Cette réussite nous rappelle que lorsque les nations tiennent compte des avertissements de la science, des progrès sont possibles », a-t-il ajouté.
Une surveillance primordiale
Malgré le grand succès du Protocole de Montréal au cours des dernières décennies, il est essentiel que le monde continue à surveiller attentivement et systématiquement l'ozone stratosphérique, ainsi que les nouvelles substances pouvant l'appauvrir, selon l’OMM.
Pour une protection renforcée, l’agence onusienne a également élaboré des principes directeurs pour les réseaux de surveillance de l'ozone et des ultraviolets. Cette approche s'est révélée inestimable pour permettre des observations efficaces sur le plan des politiques, et elle est l'une des clés du succès du Protocole de Montréal.
Source: ONU INFO