L’attraction en amour

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Dans mon tout dernier article s’intitulant SE PRÉMUNIR DES ILLUSIONS, je vous ai posé une toute petite question : Croyez-vous que l’amour dépend de la fréquence des relations sexuelles dans une vie de couple?

Au premier abord, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont fait parvenir leurs réponses. Maintenant, je vous donne mon opinion sur la question.

En réalité, la profondeur d’un amour enraciné ne vient pas de la multiplicité des relations sexuelles, mais de la capacité des amoureux à gérer, leurs problèmes, leurs difficultés et leurs conflits par la communication.

Cette croyance est complètement  fausse. C’est une illusion stupide et de plus en plus fréquente depuis fort longtemps, que de fonder la force de l’amour  ou le degré d’intimité d’un couple sur la fréquence des rapports physiques, nous dit Albisetti… mieux  vaut  avoir peu de rapports sexuels, mais qu’ils soient accomplis avec amour qu’une activité sexuelle intense, mais sans fondement. L’authenticité d’un mariage est rarement sauvée par les seuls rapports sexuels.

Combien de personnes ont cru que leur conjoint ou leur conjointe ne les aimait pas parce qu’il ne répondait pas toujours à leurs désirs. Il est bien évident que l’absence totale de désirs sexuels sur une période très longue peut entrainer des questionnements qui méritent d’être élucidés dans un couple par la communication et la sollicitation de ressources extérieures. Il ne faut surtout pas croire cependant que la quantité des rapports sexuels est à elle seule une preuve d’amour. Tellement d’autres facteurs sont à considérer pour assurer la durée du bonheur dans la vie à deux.

 

Quand deux personnes se rencontrent socialement, leur attraction initiale l’une pour l’autre sera visuelle, la conversation servira à renforcer ce lien. Elle permettra aussi de voir si cette attraction est réciproque.

L’attraction

Les gens qui s’aiment invoquent assez souvent le destin. Ils pensent que leur rencontre était prédestinée, qu’ils étaient ‘faits l’un pour l’autre’. Même si leur rencontre s’est faite par hasard, qu’elle est un évènement qui ne se serait pas produit dans des circonstances logiquement différentes, ils ont tendance à attribuer à la providence chaque tournure des évènements.

Ils commencent alors à envisager ce que les anthropologues appellent ‘la liaison par paires’ ; pour le profane, cela signifie un engagement qui, s’il est poursuivi, débouche sur le mariage. Cependant, si pour un instant, ils redevenaient des observateurs désintéressés, libérés de leur passion, ils pourraient se rendre compte de cette vérité qu’un choix personnel rationnel n’entre que pour une part minime face à l’importance d’une planification réussie des évènements majeurs de leur vie. Ils se demanderaient si le choix ne s’opère pas, plus qu’eux, en tant qu’amoureux, n’ont tendance à le croire, en termes de liaison purement humaine.

Une étude psychologique montre que l’hypothèse fataliste est fausse et que, à un niveau subconscient, les gens procèdent à une série de jugements, d’estimations et de supputations quand ils choisissent un compagnon, bien que les seuls critères subjectifs dont ils peuvent être conscients, soient des critères de joie, de reconnaissance et d’euphorie. Il importe de souligner que certaines recherchent démontrent que les gens ont tendance à être attires par ceux dont le charme physique est comparable au leur. Cette idée a aussi été démontrée par Ellen Berscheid à l’université du Minnesota. Au cours d’expériences simples, elle montrait a des gens une série de photos de personne du sexe oppose et leur demandait de choisir ceux qu’ils aimeraient rencontrer. Ceux qui n’étaient eux-mêmes pas très beaux choisissaient rarement les photos des personnes les plus belles, vraisemblablement parce qu’ils avaient peur d’être rejetés ou de subir un échec, et pensaient qu’ils seraient très à l’aise avec quelqu’un possédant le même charme qu’eux-mêmes. En d’autres termes, leur choix était déterminé par des considérations rationnelles et pratiques. On dit souvent que les femmes se soucient moins que les hommes de l’aspect physique de leurs partenaires et qu’elles les choisissent plus volontiers en fonction de caractéristiques telles que la chaleur, la sincérité et le sens l’humour. Le principe général selon lequel les femmes ont tendance à avoir des critères plus élevés a souvent été prouvé par des études, bien qu’il y ait quelques ambiguïtés en ce qui concerne les caractéristiques retenues

Dans une étude effectuée parmi des étudiants de l’Université de Californie à Los Angeles, les quatre qualités les plus souhaitées par l’homme chez la femme étaient, dans l’ordre, le charme physique, l’érotisme, l’affection  et la sociabilité. Les femmes citaient comme qualités les désirables chez leur partenaire masculin, l’épanouissement, l’autorité et la responsabilité, le succès professionnel et économique. Les priorités énumérées confirment une fois de plus la conviction selon laquelle les femmes, lorsqu’elles choisissent un partenaire, ont tendance, plus que les hommes, à accorder la priorité aux qualités et à se laisser peu influencer par l’aspect extérieur.

On peut supposer que les femmes plus âgées jouissant d’un meilleur équilibre et d’une plus grande maturité accordent plus d’importance au caractère qu’au succès professionnel du partenaire. Mais l’ordre de préférence qui ressort de cette enquête laisse quand même supposer quand une femme choisit un homme, elle a plus tendance à attacher plus de valeur à certains traits de caractère qu’à l’aspect physique.

Évidemment ce type de recherche est ouvert à la critique suivante : elle n’a pas été effectuée aux gens amoureux et donc ne s’applique pas à eux .

La mythologie et la littérature encouragent l’idée que l’amour refuse le calcul et la prudence et affirment que les gens sont irrésistiblement attirés l’un par l’autre malgré des incompatibilités apparentes et des obstacles importants. Certains psychologues ont dit que cette conviction ‘l’amour romantique triomphe de tout’ doit son attrait au fait qu’elle représente une situation que beaucoup reconnaitraient comme merveilleuse et même idéale, mais pour d’autres seulement !

Quand l’amour fait irruption dans leur propre vie, ils peuvent se sentir inspires par des amours célèbres de la légende de la littérature et de l’histoire. Ils peuvent se sentir emportés par une passion débordante. Mais quand il s’agit de choisir un partenaire pour la vie, le choix s’opère sur une base matérielle, pratique, bien qu’obscure.

 

Mes conseils

-        Tomber amoureux s’accompagne toujours d’une perte de contrôle. L'attraction naît au moment où les deux personnes sont précipitées dans un même flou. C'est ce flou, cet "espace vide" dénué de sens qui rend la rencontre excitante. C'est le désir de combler la distance qui engendre le désir amoureux. Vouloir garder le contrôle de la situation et tout anticiper annihile la tension et l'énergie naissante propre au sentiment amoureux.

-        On est d’abord attiré, puis en tombant amoureux on lâche du lest. Mais pour une jeune femme qui dirige depuis toujours sa propre vie, certaines attitudes sont parfois nuisibles à l’établissement d’un rapport de séduction. Certaines femmes adoptent une façon d’agir très maîtrisée en souhaitant garder par exemple le contrôle de la situation ou en souhaitant anticiper trop d’aspects de leur liaison.

 

-        Pour prendre confiance en soi, il faut prendre conscience de sa valeur. Posez-vous donc ces questions :

-comment est-ce que je me présente aux autres ?

-Suis-je moi-même ?

-Est-ce que je permets à l'autre de connaître ce qui constitue ma singularité ?

En ayant confiance en soi, en se sentant désirable, aimable, on dégage une aura positive qui sera perceptible. On envoie des messages de bien-être à l'autre sans le savoir et peu à peu, on se révèle pour toucher l'autre.

 

 

-        Le charme passe par tous les sens et sensations procurées par la présence d'une personne. Cela peut se traduire par l'intensité du regard, la particularité d'un ton de voix, la chaleur d'un sourire, une certaine retenue, un trait d'esprit intelligent. On peut le développer par un état d'ouverture et d'empathie, en améliorant notre sens de l'autre, l'empathie, l'humour sur soi.

 

-        Susciter la curiosité en cultivant le mystère a toujours été (et est encore) une composante fondamentale de la séduction.

On se pose en inconnu et c’est le désir de l’inconnu qui engendre le désir d’en savoir davantage.

Lorsqu’on est authentique, lorsqu’on livre de soi sa part intime ou sa part sensible, on fait naître des liens de complicité qui attisent la curiosité. Parler de soi de cette manière peut accentuer le mystère ressenti sur notre personne et créer l’attirance. Il faut donner un peu de soi pour engendrer de l’intimité. Cette intimité nous amène peu à peu à l’amour, car elle intègre, peu à peu, l’autre à soi. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas tout dévoiler de vous et faire en sorte que certaines informations révélées sèment le questionnement et interpellent.

 

‘’Oser la création d’une vie à deux !’’

Jonas ALCE, Conseiller conjugal, familial, expert en Relation de Couples et (organisation des séminaires pour l’amélioration des mariages). E-mail : jonasalce22@gmail.com

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