Le couple et ses caresses

Amour de tous les  cœurs et de toutes les lèvres

Amour de tous les bras, amour de tous les doigts

Amour de tous les seins et de toutes les fièvres

Amour de tous les yeux et de toutes les voix 

 

Germain Nouveau   

Le bien-être produit chez les femmes par les caresses est extraordinaire si l’on en croit leurs réactions et leurs façons souvent dithyrambiques dont elles l’expriment. Une des règles fondamentales du jeu sexuel est que, ou les mains sont passées, la bouche devra se poser ultérieurement pour apporter une riche gamme de sensations supplémentaires. Les mains sont par excellence l’élément actif de notre corps : ce sont elles que nous offrons en premier dans le moindre de nos relations inter-individuelles (traditionnelle poignée de main). Qui dit « jeu sexuel » dit  légèreté et douceur. Les caresses manuelles se devront donc d’abord d’être délicates. Bien de femmes réagissent très vivement a une certaine imprécision et préfèrent le frôlement a l’attouchement peu nuancé. Ceci est vrai quel que soit le moment  des prémisses sexuelles. La femme est, en général, plus sensible aux effleurements peu appuyés tandis que l’homme, plus enveloppé par un tissu graisseux et musculaire épais, préfèrera les caresses de la main largement ouverte. Mais lorsque nous parlons de légèreté, nous n’envisageons pourtant aucune hésitation ni timidité : les premiers gestes amoureux s’accompliront dans la majorité des cas sur un corps encore vêtu car le plaisir du déshabillage mutuel n’est pas un acte à précipiter.

 

La volupté des caresses

La caresse appelant la caresse, c’est une impression d’attente, de faim, d’impatience de leur peau qu’elles ressentent ; leur peau réclame un contact encore plus grand, plus étroit ; à l’extrême, c’est un besoin de se glisser dans la peau de l’autre. Plus elles caressent, ou plus elles sont caressées, plus leur sensibilité cutanée s’exacerbe au niveau des mains et des diverses parties du corps ; elles arrivent à sentir exquisément leurs paumes, leur cou, leurs jambes, leurs seins, leur vagin. Cette hypersensibilité se double d’un réchauffement : une chaleur les envahit, la peau est brulante. Ces impressions sont les effets de la mise en jeu maximum des récepteurs nerveux et de la vaso-dilatation. Bien entendu, ils en résultent bien-être merveilleux, un bain de délices, un océan de béatitude. «  Nus, face à face, c’est le bonheur a l’état pur car c’est fantastique de tenir dans ses bras, un autre être humain. » parfois le plaisir est si grand, si grisant, qu’il râpe les femmes ; elles se sentent légères, elles planent, elles flottent, le monde cesse d’exister : «  je lève les amarres, je suis dans un monde de rêves, les bruits sont lointains, le temps suspendu, je me sens transcendée, j’appartiens au cosmos. » Le plus souvent, c’est l’intense communion avec l’aimé qui domine : elles se savent  aimées et ne se sentent plus seules ; aussi, une bouffée de tendresse les envahit. « Je ne me sens plus seule, je me sens d’une infinie tendresse et comme fondue a lui. » Se caresser sans fin, c’est échapper a l’isolement, dissoudre son corps dans l’autre et atteindre les sommets de l’amour. L’homme qui décide de déposer sa cuirasse sur le seuil de la chambre connait les mêmes joies. Chaque caresse peut débuter en utilisant le frottement du vêtement sur la peau puis, la main se glissant sous le tissu, elle s’accomplira sur la zone ainsi découverte en contact direct avec la chair elle-même au summum de la volupté.

 

La caresse du sexe féminin

Avant toute choses, il convient de rappeler que, dans la région génito-anale, toutes les zones participent à l’excitation sexuelle et que l’homme ne devrait en ignorer aucune. Si l’accent est, en général, mis sur les deux zones érogènes dites « primaires », c’est-à-dire directement concernées dans l’orgasme (le vagin et le clitoris), il est bon de rappeler que les zones secondaires existent pour renforcer le plaisir.

L’homme pourra donc débuter par une caresse large et légère qui apprivoisera aussi bien l’anus, la périnée que les petites lèvres, les grandes et même la zone la plus proche de la face intérieure des cuisses. Les lèvres et les doigts sont les agents stimulateurs par excellence du clitoris féminin. Pour ce qui est du cunnilinctus, nous en parlerons plus précisément le moment venu ; pour le moment, limitons-nous à la caresse manuelle qui est une première approche quasi indispensable. Nous savons qu’il est nécessaire, d’abord, d’abord, d’amadouer le sexe tout entier. La pénétration de la paume virile entre les cuisses d’une femme étant vraiment la première caresse d’intimité totale, prémisses du don final qui ne peut manquer de s’y enchainer, il n’est pas recommandé de l’expédier à la va-vite comme une formalité en soi peu exaltante. Et puis le partenaire masculin doit bien se dire que si lui-même souhaite pour son propre plaisir ce genre d’attouchement, la meilleure manière d’inciter sa compagne à cette initiative sera, sans nul doute, de la pratiquer lui-même avec générosité et dextérité. Les caresses manuelles sur le sexe de la partenaire ont l’énorme avantage de pouvoir être pratiquées lorsque, les deux corps étant pressés l’un contre l’autre, il y a contact étroit entre eux. La stimulation est alors générale, renforcée de plus par des tendresses annexes qui seront, sans aucune gêne. Dispensées conjointement : les baisers, par exemple sur la poitrine, la bouche ou toute autre partie sensible du haut du corps. La position en ce moment précis de l’étreinte, pour ce type d’attouchement, demande que le couple soit allongé en posture cote a cote (bien que les bustes puissent être face à face), la main de l’homme aura ainsi toute la liberté de mouvement souhaitée pour être à la fois douce et précise. Voici nommées les deux qualités essentielles que toute femme est en droit d’exiger de ce genre de caresse. Les délicats tissus érectiles du sexe féminin ne sont absolument pas sensibles à un contact brutal : seuls des doigts légers sauront les faire se détendre, se gonfler et s’offrir a un toucher plus précis, encore que sur ce second point il soit nécessaire d’apporter quelques restrictions.

 

Se communiquer

Par la caresse, les femmes perdent leur pudeur sans impudeur, ne se sentent plus : exhibées », mais au contraire glorifiées, magnifiées, narcissisées. Les moments de tendresse pure sont un témoignage d’affection qui les fait exister ; l’intimité affectueuse, sans l’inéluctable coït, leur donne la preuve qu’elles sont aimées pour elles et non pour leur réceptacle. «  S’il me caressait sans forcément faire l’amour, je me sentirais moins exploitée. »Par la caresse les femmes entrent en communication avec l’autre, parfois mieux que par le langage et souvent mieux que par le coït. Pour qui douterait que les contacts soient une communication, il n’est que de se référer aux animaux. Entre eux le toucher, plus que l’ouïe, la vue ou l’odorat, est leur façon de transmettre des messages. Et c’est la main de l’homme qui leur apprend ce qu’ils veulent savoir sur lui et ce qu’ils doivent faire. Les chevaux comprennent si bien ce langage qu’ils savent a la première flatterie si le futur cavalier va les tenir ou s’ils pourront le désarçonner au coin du bois. Et donc la peau, elle, ne peut mentir.

 

L’orgasme : sensations fortes

C’est, selon leurs dires, le but naturel de l’érotisme, mais non le but systématique et obligatoire de tout rapprochement de la femme et de l’homme. Et puis l’orgasme, aussi satisfaisant soit-il, est de l’ordre « physique », qu’elles l’aient seules ou avec un partenaire, le reste de leur corps est insatisfait et leur besoin d’affection aussi. « Pour avoir un orgasme, il suffit de se masturber, pour avoir de la tendresse, il faut être deux. » elles soulignent aussi que l’on peut se sentir très seules dans l’orgasme, surtout si elles l’obtiennent par masturbation, tandis que dans les caresses on est deux et la chaleur des contacts est un remède a la solitude. « La caresse est l’anti-solitude. Dans l’orgasme on est concentrée sur son propre plaisir, presque seule. J’ai besoin de sollicitude, de gentillesse pour la totalité de mon corps pour ne pas me sentir seule. » L’orgasme est un séisme qui transperce leur corps, éclate leur cerveau ; la caresse, de l’extérieur, réunit leur tout ; elles veulent que l’on s’occupe de l’extérieur comme de l’intérieur. Ce sont les longues caresses qui compensent l’absence d’orgasme. Soit que la femme n’a pas encore découvert l’orgasme soit que : ça n’a pas marche » ce jour-là. Les caresses apportent une détente psychique et un relâchement musculaire semblables à ceux qu’on obtient par le « massage euphorique » ; elles sont un substitut intéressant de la décompression orgasmique -  ce qui n’empêche pas, par ailleurs, la recherche de l’orgasme par toutes les voies possibles dont nous parlons.

‘’Oser la création d’une vie à deux !’’

Mes conseils

-         Sachez vous laissez aller au plaisir. Oubliez vos préoccupations quotidiennes et appréciez le moment ! faites-vous un espace physique, mais aussi un espace psychologique.

-         Cessez de vous culpabiliser en mettant de cote ce qui vous fait plaisir, tant que vous restez dans la légalité et que personne n’est lésé, bien sûr ! Permettez-vous de fantasmer.

-         Apprenez a bien vous connaitre sexuellement, en lisant des livres pour vous informer et, pourquoi pas, en explorant davantage vos sensations avec votre partenaire.

 

Jonas ALCE, Conseiller Conjugal, Familial, Expert en Relation de Couples et (organisation des séminaires pour l’amélioration des mariages). E-mail : jonasalce22@gmail.com

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