De talentueuses figures féminines célèbres se sont associées au récent projet artistique et musical, identitaire et culturel qui porte les empreintes de Yole Derose. Cette dame qui ne souhaite pas baisser les bras. Yole Derose entend continuer à tenir très haut le flambeau de l'identité haïtienne, tant en Haïti que sur la scène internationale.
D'une date symbolique, à trois mois de la fête du drapeau national haïtien, conçu par une femme, et en marge de la célébration du 220e anniversaire de la Bataille de Vertières, le rendez-vous pour rehausser l’image des femmes dans l’indépendance d’Haïti est fixé pour le samedi 18 février 2023 !
Dans cette belle célébration musicale annoncée autour du concept «Eritaj», on retient les noms de talents de plusieurs générations confondues tels : Florence Jean-Louis Dupuy, Linda Francois (danseuse-chorégraphe), Bayyinah Bello, Stéphanie Séjour (Tifane) dans la peau de l'impératrice Félicité Bonheur Dessalines, Laurence Durand, Misty Jean dans Marie Jeanne, et Rutshelle Guillaume.
Des noms, des visages, des talents et des voix qui vont chanter et danser, crier et faire écho des messages qui doivent rappeler aux héritiers de 1804, les engagements et les responsabilités de chacun, en vue d'assurer et d'assumer cet héritage commun, ce patrimoine national.
D'autres voix encore plus sublimes que suaves complètent cette belle liste sélective des talents haïtiens au féminin pluriel. Anie Alerte dans tous ses charmes sera de la partie. Eden Bérandoive dans la peau de la reine Anacaona, Tamara Suffren dans la peau de Suzanne Louverture, Thafaina St Louis, Jessica Généus pour Catherine Flon, entre autres, figurent dans les affiches.
Difficile de parler de la musique haïtienne, de la musique engagée, sans faire appel à l’une des plus belles manbo aux cheveux de Sirène, qui porte le pseudo «Mawoule», Carole Demesmin. Une autre femme initiée dans le Vodou haïtien, Riva Nyri Précil s’est également inscrite dans ce complot musical.
Des hommes seront mobilisés au service de ces éminentes figures féminines. On retient l’animateur Carel Pèdre, qui fera office de maître de cérémonie, et sans oublier les deux musiciens haïtiens de renom Fabrice Rouzier et Raoul Denis. Deux barons dans l'enrichissement du patrimoine musical caraïbéen durant les trente à quarante dernières années.
Dommage que la première prestation d’un tel événement, ce spectacle qui annonce certainement des couleurs, soit destinée à un public exotique en dehors d'Haïti. Des membres de la diaspora confirment déjà leur participation selon l'annoce des guichets fermés. Le contexte national d'insécurité oblige sur la terre de Dessalines, le spectacle musical Eritaj se tiendra aux États-Unis, selon l'affiche: «Eritaj, Historical and contemporary musical».
De quoi faire rêver la diaspora, comme pour réveiller ou ressusciter la grandeur de cette nation, au sein des communautés aussi nostalgiques en ces temps sombres. N'est-ce pas une belle occasion pour interpeller les descendants. Pourquoi ne pas fouetter l’orgueil de ces derniers, celles et ceux qui continuent à observer sans agir, face à la déroute et au délabrement continu de cet héritage national.
Dans l’agenda culturel des femmes artistes et promotrices de la culture haïtienne, en attendant de suivre la tendance, entre les compliments et/ou les critiques qui suivront après ce spectacle annoncé, on prendra le soin de mentionner que le concept «Eritaj», représente ce nouveau produit culturel qui porte l’essence de l'identité et de la créativité «Made in Haïti», au féminin pluriel.
