Le temps lui a donné raison: le prêtre n’était pas fou

Il faut laisser du temps au temps pour comprendre que le temps peut être à la fois court et long. S'il est court, donc on n’aura pas tout vu et entendu. Mais s'il est assez long, on apprendra beaucoup, même trop de choses. 

Dans ce contexte, la patience de quelqu'un qui peut, sans frustration ou énervement, laisser passer le temps pourrait non seulement voir, sous ses yeux, défiler beaucoup de folies, mais aussi, entendre autant de mensonges, pour finalement capable de faire la grande différence entre démence et sagesse aussi bien que mensonge et vérité.

Celui qui est patient, mise sur le temps. Pas seulement sur le temps qui lui reste, mais au-delà même du temps qui lui reste à vivre. " Car on peut tromper une partie du peuple tout le temps, et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple, tout le temps’’ disait l'ancien président américain, Abraham Lincoln

Quand un sage prêche dans le désert, il laisse du temps au temps pour faire comprendre aux gens que son message n'était' pas une folie. 

Il faut laisser du temps au temps pour comprendre la vérité sur une multitude de choses. Car la sagesse du temps n'est pas une folie. Le temps vous apprendra à ne pas faire de la folie pour des choses qui sont passagères: comme l'argent et le pouvoir puisque même le pouvoir à vie est éphémère.  Car, vanité des vanités, tout n'est que vanité, disait le sage.

S’il y avait toujours eu une cause profonde pour déstabiliser Haïti, et saboteur le bicentenaire de l’indépendance, en 2004, la cause occasionnelle pour ces fils des colons de te chasser du pouvoir était le dossier de la restitution de la dette.

Oui, pour quelqu’un qui avait été critiqué et reproché par toutes les calomnies inimaginables, il fallait laisser du temps au temps pour faire comprendre aux apatrides que ton combat pour les masses défavorisées était une cause juste. Il fallait aussi laisser du temps au temps pour faire comprendre aux nouveaux Conzé ou callobos, que les ennemis que nos ancètres avaient chassés en 1804 étaient, deux cents après, retournés avec beaucoup plus d’arrogance pour te destituer du pouvoir en 2004.

Et, comme les colons l’avaient fait à Toussaint Louverture en 1803, les petits enfants de Bonaparte, Rochambeau, Leclerc et associés du reste du monde impérialiste t’ont kidnappé, puis t’envoyer en exile en Afrique du Sud.

 

Prof.  Esau Jean-Baptiste

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