Bric-à-Brac

Au sens figuré, ‘’Bric à Brac est un «ensemble hétéroclite de connaissances ou d'idées réunies sans lien entre elles. Ce bric-à-brac culturel est parfaitement exprimé par les pages roses du ...»

Selon Wikionnaire, Bric-à-Brac est nom commun modifier de vieux objets ramassés de-ci, de-là, vieilles ferrailles, vieux cuivres, vieux tableaux, etc. En un mot, c’est l’ensemble d’objets de peu de valeur et de provenance diverses, présenté dans le plus grand désordre. 

«Plàn», Bric-à-Brac, Maisons d’Affaires, dans un contexte culturel haïtien, Laura Louis en dit plus sur ce genre de business très commun en Haïti, surtout dans les zones marginales.  De son texte: Les «Plàn» ou Maisons d’Affaitres, Bric a Brac; planche de survie des pauvres, Laura Louis  écrit qu’en Haïti, pour affronter des imprévus ou simplement pour s’acheter un repas, les petites bourses recourent aux prêts à gage avec dépossession. Les entreprises qui offrent ces services sont légion dans les milieux populaires. On les appelle dans le langage haïtien « Plàn ». Elles fonctionnent sur le principe du gage ou nantissement commercial, contrat par lequel le débiteur commerçant remet une chose à son créancier pour sûreté de sa dette, conformément à l’article 91 du Code du commerce.

Existant en nombre incalculable d’entreprises  dans les quartiers populaires de Port-au-Prince, ils sont rares les pères et mères de familles, les jeunes gens qui, dans leurs besoins urgents d’argent, n’ont pas, une fois de leurs vies, fait l’expérience avec des Maisons d’Affaires dans leurs zones de résidence 

Avec des noms culturels ou folkloriquement haïtiens, ces ‘’Plàns’’ ne se logent pas dans de grands espaces. En dépit de leurs  espaces de fonctionnement administratif coincés, dans bien des cas, comme pour des matches de football ou d'autres feuilletons de show de télévisions, les couloirs de ces Maisons d’Affaires servent le lieu de divertissement et de socialisation pour certains jeunes qui n'ont rien d’autre à faire dans un pays de Bric-à-Brac, que de tuer le temps.

De sa mission de dépanneur, le petit "boss" qui n'a pas d'argent pour acheter quelque chose à manger de la boutique de la vieille dame du quartier, peut, pour une avance d'argent en urgence, placer son ou ses outils de travail dans le Bric-à-Brac du voisin. Boom, son problème de pouvoir d'achat est, provisoirement, résolu.  

C'est aussi le cas pour une mère de famille qui n'a pas d'argent pour aller au marché ou acheter un «chen janbe» pour ses petits qui rentrent sou peu de l'école. Ses bijoux et ses appareils électroménagers, bien entendu, si en elle en avait, sont, en retour, échangés pour quelques gourdes avec le propriétaire du Bric à Brac.  Le respectueux banquier de la zone.  

Pour fonctionner légalement, le propriétaire d'un Bric-à-Brac trouve sa patente de la DGI (Direction générale des Impôts), institution d'un État qui, avec un propriétaire, l’unique héritier de ‘aprè Dye’’, fonctionne comme une grande Maison d'Affaires dans un vaste espace de 27.750 km2 ou tout est complètement désorganisé.   

Si en terme de dépanneur les Bric-à-Bracs sont très utiles aux gens pauvres des quartiers populaires, dans le cas de la grande Maison d’Affaires qu’est l’État haïtien, avec son propriétaire qui ne sert vraiment à rien, sinon que de jouir de tous les privilèges du pays, elle a besoin d’être fermé pour restructuration.  

Ayant sa patente légale pour fonctionner dans toute l’illégalité à partir des bénédictions sacrées du Core Group, le propriétaire du Bric-à-Brac «aprè Dye» est donc devenu de plus en plus détestable, désagréable, corrompu, décrié, immoral, nuisible et soumis aux diktats de l’international. 

Vu son mauvais état de pourrissement, le propriétaire du Bric-à-Brac «aprè Dye» ressemble véritablement au profil d’un irresresponsable fustigé  par Nietzsche comme le «plus froid des monstres froids».

Henry, propriétaire de ce Bric-à-Brac continue de multiplier des  gaffes. Et ce qui, chaque jour, renforce le pouvoir machiavélique des oligarques à l'encontre des masses défavorisées des quartiers  populaires des zones urbaines et des sections rurales. 

De Méli Mélo en Bric à Brac, c’est en réalité, un problème de mauvaise gouvernance d’une boite en mauvais état de décomposition.  

Avec un État en mauvais état, Haïti est, certainement, dans un état incertain. C'est un minable Bric-à-Brac sous la direction d'un vieux qui ne se rend pas compte de la notion du temps. Car même le pouvoir à vie est éphémère.

 

 

Esau Jean-Baptiste 

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