La crise haïtienne: trois problèmes majeurs à traiter

Il devient de plus en plus courant d’accoler l’épithète « multidimensionnelle » au mot crise, en ce qui concerne la situation haïtienne. Toutefois, le discours demeure éclaté, ce qui nuit à la perspective de solutions globales. Par exemple, les économistes s’attachent aux mauvais chiffres relatifs à la croissance, à l’inflation, au taux de change, à la balance de paiement et au chômage de masse. Les analystes politiques se focalisent sur les indicateurs de la faillite de l’État. D’autres insistent sur les problèmes sociaux, tels que : les inégalités, la pauvreté, l’insécurité alimentaire.

 

La présente réflexion s’intéresse à la vie sociale, économique et politique dans ce pays. Le constat est une association entre la perturbation de cette vie et une rupture des codes qui l’organisent et l’orientent. Les codes de ce type s’articulent autour des oppositions des valeurs positives et des valeurs négatives, telles que : solidarité/conflit, confiance/méfiance (intégration), production/prédation, productivité/marginalité (économie), bien commun/corruption (politique), légalité/arbitraire ou violence (ordre légal-rationnel). Ils définissent les obligations des individus en référence aux valeurs positives. Dans le cas de la rupture des codes, les attitudes et comportements individuels sont orientés par les valeurs négatives, c’est-à-dire : le conflit, la méfiance, la prédation, la marginalité, la corruption, l’arbitraire ou la violence.

 

La rupture des codes est au cœur des trois problèmes fondamentaux qui caractérisent la crise haïtienne : 1) la polarisation de la société ; 2) la dévalorisation du travail et de l’industrie ; 3) la prégnance d’une grammaire politique guerrière.

 

Problème # 1 : la polarisation de la société haïtienne

 

La polarisation signifie la rupture des liens de solidarité qui doit unir l’ensemble des Haïtiens. Dans cette société, la solidarité n’est en effet vécue qu’au sein des groupes primaires : famille, voisinage, petits groupes d’amis, d’anciens camarades de classe, d’affidés adeptes de l’ésotérisme, de pratiques occultes, sataniques et canibalistes, ainsi que de réseaux clientélistes et mafieux. Au-delà de ces groupes, c’est le clivage qui prédomine : les Haïtiens se divisent en bons et en méchants selon les problèmes socioculturels et politiques. On peut dénombrer au moins quatre grands clivages sociaux qui manifestent la présence d’un conflit refoulé : élite contre masse ; gens à peau claire contre gens à peau noire ; nègres contre nègres ; gouvernants contre gouvernés. Les uns se considèrent comme bons et projettent les autres comme méchants.

 

Élite contre masse.- Ce clivage indique la reproduction, dans la société haïtienne, du schéma des rapports établis entre maîtres et esclaves à Saint-Domingue. En effet, les maîtres se dédouanaient de toute responsabilité quant au bien-être de leurs esclaves condamnés à travailler à leur seul profit. Leur principale ambition était d’accumuler la richesse le plus rapidement que possible pour retourner couler des jours heureux en métropole offrant satisfaction à leur vanité. Jean-Price Mars repère la même attitude chez l’élite haïtienne. Posture qu’il qualifie de « piratisme moral » : une propension à l’exploitation des masses politiquement amorphes, et à s’affranchir de toute obligation sociale (Price-Mars, 2001 : 34, 57).

 

Gens à peau claire contre gens à peau noire.- Ce clivage renvoie à la division entre, d’une part, les mulâtres s’identifiant au lignage de leur père blanc auxquels se sont joints les immigrés européens et arabes et, d’autre part, les descendants des esclaves noirs africains ostracisés. C’est un avatar du clivage blanc-noir qui sous-tend le racisme favorable à la « race blanche » : l’idéologie sur laquelle reposent l’esclavagisme et le colonialisme. La « race blanche » serait supérieure par rapport aux autres races, surtout la race noire. Dans l’Essai sur l’inégalité des races humaines (six volumes parus, 1853-1855), Gobineau n’hésite pas à corréler la blancheur de la peau avec la supériorité intellectuelle et la moralité. Idée contre laquelle s’oppose l’intellectuel haïtien Anténor Firmin dans son célèbre ouvrage, De l’égalité des races humaines : anthropologie positive (1885).

 

Nègres contre nègres.- Ce clivage est l’expression d’un trauma, c’est-à-dire la réaction à un choc historique impossible à comprendre et à accepter : celui de la participation des frères africains à la traite négrière. Réaction qui revêt la forme d’une interprétation de ce fait comme l’exemple de la haine que les africains se vouent entre eux, au point de se vendre à des marchands d’esclaves étrangers. Le dicton « Depi nan Ginen, nèg rayi nèg » (depuis la Guinée les nègres se haïssent) atteste cette interprétation qui nie les pratiques de l’esclavage, notamment ses dynamiques à travers les siècles. En effet, l’esclavage est une vieille institution humaine dont les sources peuvent être ramenées à trois : la guerre, la condamnation pénale, la réduction consentie (exemple : l’esclavage pour dette, ou les engagés de 36 mois). Ce trauma se manifeste par un sentiment de méfiance et de crainte que les Haïtiens ressentent les uns à l’égard des autres, hors de leurs groupes primaires.

 

Gouvernants contre gouvernés.- Ce clivage est révélateur d’une contradiction entre, d’une part, le besoin d’un État incarnant l’indépendance et la souveraineté acquises au prix du sang des ancêtres et, d’autre part, l’absence de consensus sur l’idée d’un bien commun à tous les Haïtiens. Cette absence de consensus est associée à une grammaire politique guerrière, celle faisant de l’État un butin : ceci en ce sens que ses ressources organisationnelles et fonctionnelles (postes lucratifs, marchés publics, subvenions, franchise douanière, etc.) sont appropriables et constituent l’enjeu de la rivalité entre les divers groupes sociaux. Cette grammaire est illustrée par l’expression qui caractérise le groupement social existant au XIXe, et qu’Alix Mathon appelle la société des Baïonnettes : « Konstitisyon se papye, bayonèt se fè » (La constitution est faite de papier, les baïonnettes sont en fer). En effet, au cours de cette période, le pays vit au rythme des mouvements insurrectionnels, des mouvements séditieux et des entreprises de déstabilisation multiformes. Ce qui conduit plus d’une fois à la guerre civile (1863-1869, 1880-1883) et à la scission du pays (1806-1820, 1869). Les gouvernants doivent constamment s’efforcer de reprendre la main, de déjouer les complots de coup d’État et d’assassinat, quitte à transformer l’État en instrument répressif au prix de la négation de la liberté et des droits fondamentaux des gouvernés.

 

Le caractère extrême de la polarisation de la société haïtienne met en exergue un malaise profond : l’absence du sentiment d’identité partagé par tous les groupes qui composent cette société. Autrement dit, ces groupes ne se reconnaissent pas dans des racines communes. Les créoles s’identifient à la culture française. Les immigrés européens et arabes se réfèrent à des origines spécifiques. Les individus de la classe moyenne sont des errants sociaux ; ils sont privés d’attaches sociales et culturelles solides. L’ego est leur seul horizon. Quant aux individus des masses populaires et paysannes, le pays de référence, c’est leur localité de naissance. L’absence de la conscience d’appartenance commune a des effets négatifs sur les dynamiques de cette société. Le pouvoir et les leviers de développement (marchés publics, règlementation, fiscalité, subvention, etc.) sont détournés pour satisfaire les ambitions personnelles des entrepreneurs économiques et politiques : leur accaparement se trouve être le point de départ des luttes sanglantes que ces derniers se livrent depuis l’indépendance.

 

Problème # 2 : la dévalorisation du travail et de l’industrie

 

La dévalorisation du travail et de l’industrie est un phénomène devenu manifeste dès l’affranchissement général proclamé le 29 août 1793, consécutivement au soulèvement général des esclaves le 22 août 1791. Elle signifie une perte de croyance dans la production comme un moyen, notamment : pour l’individu, d’accéder à l’autonomie et à l’indépendance matérielles personnelles ; pour le capital, de s’accroître. En ce qui concerne les anciens esclaves, c’est une réaction à l’expérience de l’esclavage où le travail est exploité comme une ressource naturelle. D’où leur assimilation à des bêtes de somme. Si bien que, dans la même décision abolissant l’esclavage, le représentant de la Métropole, le commissaire civil Sonthonax s’est empressé d’énoncer des mesures visant leur retour dans les plantations en tant que cultivateurs ou ouvriers agricoles. Ces mesures sont codifiées dans la « loi agraire » de 1793-1794 et dans d’autres textes pris par Toussaint Louverture, formant le socle de ce qu’on appelle le « caporalisme agraire », notamment : l’Ordonnance du 18 mai 1798, le règlement de police du 12 octobre 1800, la Constitution du 13 juillet 1801, l’arrêté du 7 mai 1801 et l’arrêté du 24 novembre 1801. Après l’indépendance, cette politique est reprise et renforcée. Mais, la résistance des nouveaux libres a eu raison de l’appareil répressif instauré à cet effet.

 

Pour les anciens affranchis et hauts gradés de l’armée révolutionnaire constituant la nouvelle oligarchie, c’est une réaction à l’expérience d’un double manque : celui de capacité d’investissement ; celui de savoir-faire en matière de gestion de grandes plantations. Ils ont ainsi été amenés à laisser à l’abandon les plantations des colons qu’ils se sont appropriées. Face à la ruine de la colonie, Toussaint a été conduit de prendre les lois du 5 et 7 août 1801 restituant aux colons leurs propriétés. Pour la même raison, le Président Jean-Pierre Boyer (1818 - 1843) remet en cause la politique de dons fonciers après l’indépendance. Il réoriente cette politique en direction des petits agriculteurs. Une loi du 23 novembre 1825 conditionne les concessions, de l’ordre de cinq carreaux, à la production de denrées d’exportation. Cette mesure est complétée par la loi du 1er mai 1826 abrogeant toutes les lois antérieures sur les « dons ». L’objectif est de récupérer ces domaines laissés à l’abandon par les bénéficiaires ou confiées à des « demwatye » (deux moitiés ou métayers). La loi du 26 février 1883, prise sous Salomon, octroie des titres de propriété d’une superficie de 3 à 5 carreaux à tout citoyen, moyennant la culture des denrées d’exportation.

 

Quoi qu’il en soit, il n’y a jamais eu de disposition pour organiser la société haïtienne autour du travail et de l’industrie. Le producteur est abandonné à son sort. Par exemple, l’agriculteur ne peut s’appuyer sur des banquiers en vue de développer son exploitation, ni sur des négociants et des grossistes pour le mettre en contact avec le marché intérieur et extérieur, et encore moins sur un réseau de prestataires de service. Il est contraint de vendre sa production à des petits détaillants informels en petite quantité. D’autant qu’il n’a pas les moyens pour gérer des opérations complexes, telles que : traitement des commandes, contrôle du calendrier de livraison, contrôle des commandes et des paiements, gestion des stocks et de trésorerie. Il sort ainsi du temps du marché. Il est confiné à une production de subsistance.

 

En matière manufacturière, l’entrepreneur est, lui aussi, confiné à une production de subsistance. Il s’agit d’une production de base à petite échelle, en vue des revenus destinés à l’entretien de sa famille. Ceci, faute d’un climat des affaires favorable garanti par un Gouvernement efficace : respect du droit de propriété et du contrat, sécurité foncière, fiscalité incitative, formation et recherche en technologie, certification, lutte contre la contrefaçon et la contrebande. D’où l’abandon des pans entiers de l’industrie manufacturière, telles que : l’industrie chimique et pétrochimique ; l’industrie des matériaux de construction ; l’industrie de l’électronique, de l’électroménager ; l’industrie de la sidérurgie, de la métallurgie, de la mécanique, de l’énergie.

 

L’absence de chaines de valeur organisées et performantes a pour effet le manque de productivité des unités de production agricole et manufacturière. Celles-ci ont ainsi été condamnées à la faillite par la brusque ouverture de l’économie à la concurrence internationale dans les années 1990-2000. Les activités économiques souterraines et illégales finissent par s’imposer comme les moyens de survie les plus importants de toutes les couches sociales. Pour l’oligarchie, réduite à sa fraction compradore, les principales sont : la sous-facturation des bordereaux de douane et la franchise douanière indue ; l’obtention de subventions et de l’exonération fiscale indues ; la spéculation sur le dollar sur le marché noir ; l’affichage des prix en dollars et l’imposition de taux abusif de change en gourdes ; la surfacturation des biens et services vendus à l’État ; la contrebande, la vente de contrefaçon de marque, l’évasion fiscale et le blanchiment. Quant aux individus de la classe moyenne, il faut noter la pratique massive de détournement de la profession ou fonction qu’ils exercent : pour les professionnels, vers la surfacturation des services de médiocre qualité aux dépens du petit nombre de clients capables de se les payer ; pour les agents publics, vers la perception de dessous-de-table, d’obtention de privilèges indus. Pour les jeunes des périphéries urbaines, c’est la débrouillardise basculant souvent dans la criminalité.

 

Problème # 3 : la prégnance d’une grammaire politique guerrière

 

La grammaire politique guerrière haïtienne s’est forgée au XIXe siècle. Elle se fonde sur deux exemples fondamentaux : d’une part, celui de mouvements insurrectionnels comme moyens ordinaires de conquête du pouvoir ; d’autre part, celui de répression de toutes formes d’expression d’opinions hostiles comme stratégie pour conserver le pouvoir. Cette grammaire est constituée d’un ensemble de règles qui suppriment l’idée du bien commun constituant le fondement de toute Constitution. Ainsi, s’impose la croyance dans le primat de la force des baïonnettes dans la lutte de pouvoir. Ce qui favorise le chef guerrier incarné par le Général-Habitant, la figure centrale du jeu politique haïtien au cours de cette période (Moral, 1961 : 60-61). Tant et si bien que de 1804 à 1915, sur 20 chefs d’État, il n’y a que 2 à ne pas s’être camouflés en général : Michel Oreste et Davilmar Théodore. Certains, comme Lycius Félicité Salomon, Cincinatus Leconte, Tancrède Auguste, qui n’ont jamais commandé une armée, se sont auto-proclamés général au moment de leur prise de fonction présidentielle. Avec l’adoption de la démocratie par la Constitution de 1987, la figure du Général-Habitant est remplacée par celle de l’entrepreneur politique. L’activité principale de ce dernier consiste à gérer et à mobiliser des « bases » dans le cadre de campagnes électorales et de mouvements de déstabilisation du pouvoir.

 

La logique guerrière est génératrice d’un clivage, non pas idéologique (Gauche-Droite), mais prébendier. Les prétendants au pouvoir se divisent en amis et en ennemis. La maxime suivante attribuée au président Salomon (1879 - 1888) est un exemple qui illustre le code de comportement qui est de mise chez eux : « De l’or pour mes amis, du plomb chaud pour mes ennemis ». En effet, la prégnance des vices politiques résultant du rejet de l’idée de bien commun est telle que la seule façon pour un leader de réussir dans la conquête et l’exercice du pouvoir, c’est d’enrôler – contre la promesse de prébendes – tous les amis dont il a besoin pour son entreprise ; et il doit être prêt à éliminer ceux qui convoitent sa place, puisque ces derniers n’hésiteront pas à en faire autant. Cette morale duale est une illustration de la thèse Axelrod (1992), à savoir l’impossibilité d’avoir une perspective morale cohérente et intégrée dans un monde de vices.

 

La prédominance de l’esprit prébendier sur la vie politique dénote un dérèglement. La politique perd son sens en tant qu’espace de luttes et de débats sur les grands enjeux de la société. D’où l’évacuation dans l’espace public haïtien des grandes questions sociétales contemporaines, telles que : la dégradation des conditions d’existence collective, les violences multiformes.

 

Conclusion

 

Jusque dans les années quatre-vingt, le dérèglement n’affecte que le sous-système politique. Ce phénomène se traduit par une impossibilité d’enserrer la lutte de pouvoir dans les limites permises par la Constitution. D’où le basculement du pays dans l’anarchie politique faite d’insurrections, de séditions, de guerres civiles, d’assassinats de chef d’État, aboutissant à l’occupation américaine (1915-1934). Dans le sous-système économique, la production agricole et manufacturière demeure l’activité dominante. La prédation par la rente foncière, commerciale et politico-administrative concerne une petite minorité et affecte assez peu l’équilibre ressources-population. Quant au sous-système social, le modèle communautaire est prépondérant. L’individu est intégré dans une communauté familiale, sous l’autorité du patriarche, qui lui impose des obligations, notamment : le respect d’un code d’honneur attaché à la famille, ce par une conduite moralement irréprochable. L’observance des obligations et des interdits de ce code maintient le monde rural autant que le monde urbain dans la stabilité, en dehors du contrôle étatique.

 

Depuis les années 50, les autres sous-systèmes d’actions sont frappés par le dérèglement. Le sous-système social est perturbé par la migration résultant de la pression démographique et des besoins de subsistance. En effet, les oncles, tantes, frères, sœurs, cousins, cousines, et leurs descendants se dispersent à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les traditions familiales ne peuvent plus être perpétuées. Ainsi, s’affaiblissent les valeurs associant l’honneur au nom de famille. La désintégration familiale débouche sur un vide social induit par l’instrumentalisation des instances de socialisation secondaire au service des ambitions personnelles. Par exemple, les partis politiques, les syndicats, les associations professionnelles et civiques sont utilisés comme lieux de positionnement des individus par rapport aux ressources matérielles et symboliques à capter. Ces organisations se confondent avec le patrimoine personnel des entrepreneurs sociopolitiques qui les créent, ou de leurs dirigeants. Le vide social ambiant rend les individus sensibles aux valeurs négatives. Cette sensibilité pathologique est surtout stimulée par une croyance fétichiste qui attribue à l’argent et au pouvoir une existence en soi et une aura : l’appropriation de cette aura est l’unique enjeu de la lutte pour posséder ces deux objets. Quant au sous-système économique, les activités de prédation ou de prélèvement de ressources deviennent d’autant plus prédominantes que les unités de production agricole et manufacturière s’effondrent dans les années 2000.

 

La stabilisation de ce système social n’est possible que par une politique de développement articulée autour de trois axes. Le premier concerne l’intégration sociale. Il s’agit de traiter les problèmes de dysfonctionnement des instances de socialisation primaire et secondaire. Le second, c’est une planification industrielle. Cela nécessite, notamment : une profonde transformation des structures agraires au profit d’exploitations destinées à approvisionner le marché et les agro-industries en matières premières ; la gouvernance des chaînes de valeur, par une intervention directe (support à l’acquisition de facteurs de production, etc.) ou indirecte (modernisation de la législation, des infrastructures et des services de transport, de communication et de logistique, etc.) ; la création d’un nouvel espace d’entrepreneuriat innovateur, adapté à ce contexte de guerre économique entre les nations. Le troisième axe est l’adaptation du système d’élection, de nomination et de gestion des carrières des agents publics aux besoins d’un État en termes de capacité d’application des normes légales-rationnelles et de pilotage des politiques publiques.

 

 

Louis Naud PIERRE, Ph.D.

Sociologue, IDES

 

 

 

 

Références

 

Mathon, Alix, 1985, Haïti, un cas : la société des Baïonnettes, un regard nouveau, Le Natal.

Moral, Paul, 1978, Le paysan haïtien. Étude sur la vie rurale en Haïti, Port-au-Prince, Fardin.

Price-Mars, Jean (1919), 2001, La Vocation de l’Élite, Port-au-Prince, Presses Nationales d’Haïti.

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