Une exposition au Panthéon en France pour se souvenir des figures emblématiques de la lutte contre l’esclavage

Du 9 novembre 2023 jusqu’au 11 février 2024, le Panthéon, un mausolée situé dans le 5e arrondissement de Paris accueille une exposition qui met à l’honneur de grandes figures par exemple : Toussaint Louverture, Dutty Boukman, Mackandal et Sanite Bélair et autres qui ont combattu l’esclavage au XIXe siècle.

Le Panthéon, le mythique monument parisien accueille l’artiste plasticien français Raphaël Barontini qui présente jusqu’au 11 février 2024 une très belle exposition intitulée : « We could be heroes » ( Nous pourrions être des héros) ( NDLR) réalisée in situ et évoquant l’histoire et la mémoire des combats contre l’esclavage. Selon la presse internationale, cette exposition est l’occasion pour l’artiste plasticien d’évoquer l’histoire et la mémoire des combats contre l’esclavage en mettant en lumière des figures héroïques ou méconnues de cette lutte contre l’esclavage. Cette exposition, en effet, raconte donc les engagements des femmes et des hommes qui se sont positionnés contre l’esclavage. Le parcours retrace quatre siècles de lutte, et dévoile les portraits de ces figures engagées. On retrouve ainsi certains pensionnaires du Panthéon, tels que :  Toussaint Louverture et Louis Delgrès, Aimé Césaire, Félix Éboué, Joséphine Baker, l’abbé Grégoire, Condorcet, Victor Schœlcher... Et d’autres grands esprits comme Olympe de Gouges, Makandal, Julien Raimond.

Archives, tableaux, sculptures, lettres, photographies et dispositifs audiovisuels permettent d’illustrer cette page mouvementée de l’Histoire. Commerce des esclaves au XVe siècle, Lumières et Révolution française et révolte des esclaves d’Haïti au XVIIIe siècle, abolition puis rétablissement de l’esclavage avec Napoléon Ier, commémorations, luttes modernes contre l’esclavage dans le monde... Les combats se succèdent durant des siècles, soutenus par des penseurs, des personnalités politiques, des artistes qui réclament la liberté, l’égalité de tous.

Cette très belle fresque artistique et historique prend donc place dans ce lieu de la mémoire républicaine qu’est le Panthéon, un monument qui honore d’ailleurs plusieurs personnalités ayant œuvré en faveur de l’abolition de l’esclavage.

Artiste-plasticien engagé, Raphaël Barontini a voulu propulser sur le devant de la scène les figures qui ont contribué à l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, que ce soit à Haïti, en Guyane, en Guadeloupe, en Martinique ou à La Réunion.

« Dans cette carte blanche du Panthéon, je n’avais pas envie de parler forcément des personnalités qui ont contribué à l’abolition de l’esclavage en métropole, explique-t-il. Mais plutôt de ceux qui n’avaient pas de représentation. » Ceux que l’on voit passer dans les livres d’Histoire, sans vraiment savoir qui ils sont, ni ce qu’ils ont fait. Ces figures historiques, je me suis rendu compte qu’on n’avait pas vraiment de représentations, ni d’images d’elles. Et notamment de beaucoup de figures féminines", fait remarquer l’artiste âgé de 39 ans. En prenant les clés du Panthéon pour quelques mois, à coups de pinceaux, de collages, d’assemblages et de tissus colorés, il vise à corriger cette erreur de l’Histoire. »

Plus loin, Raphaël Barontini a fait savoir qu’il a voulu une fois de plus mettre sur les feux des projecteurs ces artisans de la liberté et de la dignité humaine. «   Ici, je donne à la fois une représentation à des figures historiques qu’on connaît, dont on a les noms, dont on a les biographies, mais qui, en même temps, subissent une sorte de non-figuration dans l’Histoire, et dans un monument comme celui-là », revendique l’artiste.

Haut-lieu de l’Histoire, le Panthéon s’adonne à d’avantage mettre en avant la mémoire liée au passé colonial de la France. Au mois d’avril, une cérémonie en hommage à Toussaint Louverture, artisan de la révolution haïtienne, s’était tenue dans l’enceinte de ce lieu magistral. En plus de l’exposition « We Could be Heroes », le Panthéon accueillera par ailleurs, à partir du 9 novembre, une autre exposition, « Oser la liberté », organisée par la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. L’occasion d’évoquer, d’une manière plus scientifique, historique, les grands noms de la lutte contre l’esclavage, indique Barbara Wolffer.

 

Schultz Laurent Junior avec la presse internationale

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