La solidarité est la tendresse des peuples !

ManiFiesta est un festival populaire et politique qui rassemble à la fois des milliers de mélomanes, mais aussi des sympathisants et militants du Parti du Travail Belge (PTB) qui le temps d’une fin de semaine viennent se ressourcer en décibels, en mets exotiques, mais aussi et surtout en idées ! « Pendant deux jours, découvrez le monde comme il devrait être. Un monde dans lequel nous nous engageons ensemble pour imaginer les alternatives du futur », tels sont les termes utilisés par les organisateurs de ManiFiesta qui souhaite parler « la langue de la solidarité et de la diversité » et « pas la langue de l’argent ». Annulé en 2020 pour raison de crise sanitaire, l’édition de 2021 s’est déroulée du 11 au 12 septembre à Ostende au bord de la mer du Nord.

À la veille d’importantes échéances électorales en France, le parti d’extrême gauche belge a invité Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI) et candidat à la prochaine élection présidentielle à débattre avec Raoul Hedebouw, porte-parole national et député fédéral du PTB, sur les défis que la gauche européenne doit affronter face à la montée des forces d’extrême droite et de l’autoritarisme. Une rencontre durant laquelle les deux leaders ont davantage échangé que débattu tant les convergences politiques sont proches, à la satisfaction des militants venus en nombre sous le grand chapiteau dressé pour l’occasion au coeur du festival. À quelques dizaines de mètres de là, une exposition de photographies dessinées, « Vive la Commune ! », a été présentée à l'occasion des 150 ans de la Commune de Paris. Expérience révolutionnaire qui a marqué l’histoire des idées politiques et qui, bien qu’éphémère, est toujours une source d’inspiration pour les « progressistes » de tous bords.

L’actualité c’est aussi Cuba. Plusieurs rencontres ont été organisées, permettant aux uns et aux autres de s’informer, hors des canaux « mainstream », sur le « blocus illégal » qu’imposent les États-Unis d’Amérique (EUA) à Cuba, bien que dénoncé depuis des décennies par une majorité d’États à l’Organisation des Nations unies (ONU). Un blocus qui étouffe le développement de l’ile et cela d’autant plus sévèrement en période de pandémie mondiale que le tourisme, aujourd’hui principale activité économique de Cuba, est particulièrement touché. À cet égard, Fernando Gonzalez, un des cinq agents cubains infiltrés alors dans la diaspora anti-castriste de Miami a rappelé qu’en 1997 ces derniers, avec la duplicité américaine, avaient tenté, en menant des actions terroristes dans des hôtels de La Havane, de dissuader les touristes étrangers de s’y rendre. À en croire Tania Crombet Ramos, directrice de recherche du Centre d'Immunologie moléculaire de La Havane, cela n’a pas empêché son pays de « développer et de mettre au point des techniques innovantes d'immunothérapie contre la COVID19 et cela en dépit des sanctions économiques et financières » des EUA. Et qui, on s’en doute, dérange aussi les intérêts bien établis de la « Big Pharma ».

Pendant qu’à Ostende la fête se termine en musique, en banlieue parisienne, la Fête de l’Humanité, organisée par le Parti communiste français (PCF), acte la multiplication des candidatures à gauche pour 2022.

Envoyé spécial
David B. Gardon

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