« Le Procès de l’insécurité …», un livre à lire absolument

Le livre est impressionnant. L’auteur va en profondeur et passe en revue tous les aspects du fléau de l’insécurité qui affecte notre pays. Ils sont étudiés dans les moindres détails. James Boyard s’est livré à une étude exhaustive, toujours empreinte de l’honnêteté intellectuelle et de la rigueur scientifique. Il ne verse jamais dans l’improvisation, le sensationnalisme, le « voye monte ». Il témoigne à tout moment de la plus parfaite connaissance de sa matière et de la maitrise totale de ses dossiers. On apprend beaucoup à la lecture du livre. L’ouvrage est divisé en six parties, comprenant chacune plusieurs chapitres. I. La sécurité comme champ de savoir II. La problématique de l’insécurité criminelle ou classique III. L’insécurité non criminelle, une catégorie d’insécurité marginalisée IV. Les infrastructures de l’insécurité haïtienne entre crise et inadaptation V. Les mauvaises pratiques de gouvernance et de coopération comme source d’insécurité VI. La criminalité d’affaires ou la lutte pour le maintien du statu quo économique Il convient maintenant de jeter un coup d’œil sur les sujets les plus importants traités par l’auteur. Le point le plus saillant soulevé part James Boyard est celui de la prolifération des gangs sur le territoire national qu’il considère à juste titre comme la conséquence directe de la démobilisation intempestive et illégale de nos forces armées en 1995, phénomène qui s’il n’est pas enrayé va aboutir inévitablement à la somalisation, la talibanisation et la destruction du pays. On ne peut que saluer le courage de l’auteur de rendre publique une pareille affirmation. On trouvera aussi dans le livre le très rare et très important Rapport de la Commission Elie 2007-2008 sur les « Eléments d’une Politique de défense totale », abordant cinq (05) volets de la Défense : militaire, civile, économique, sociale, psychologique et culturelle, reproduit intégralement sur une douzaine de pages, suivi de commentaires pertinents de l’auteur. Le Livre blanc de la Défense y est également mentionné. Les statistiques des meurtres et assassinats, des kidnappings et des viols pour les années 2019-2020 globalement à la hausse qui sont publiées dans le livre sont très instructives. On retrouvera également un inventaire de 151 gangs et de leur distribution géographique à travers le pays. Les mécanismes de fonctionnement des gangs sont aussi étudiés. L’identité des chefs de gangs n’est pas non plus oubliée. La cybercriminalité absconse pour certains est bien expliquée. On y trouvera de bonnes informations sur le faux-monnayage. Certains aspects du dysfonctionnement de notre système judiciaire sont discutés. L’environnement et les catastrophes naturelles ne sont pas oubliés. L’agriculture y passe également, de même que le trafic des faux médicaments et la sécurité routière. L’auteur fourni de nombreuses analyses et réflexions sur la problématique de nos institutions de sécurité, le CSPN, la PNH et la SESP (Secrétairerie d’Etat de la Sécurité publique). On apprend beaucoup sur le fonctionnement de ces entités et sur leurs problèmes. Il existe une intéressante section consacrée aux Forces armées haïtiennes et une autre sur la très controversée ANI. La mauvaise gouvernance couronne le tout. Le livre est pourvu d’une riche bibliographie. À l’heure actuelle, lire « Le Procès de l’Insécurité… » de James Boyard est une nécessité pour bien comprendre dans tous ses aspects, le phénomène de l’insécurité qui affecte notre pays. Dr. Georges Michel Auditeur de l’IHEDN de Paris Conseiller en Défense

Le livre est impressionnant. L’auteur va en profondeur et passe en revue tous les aspects du fléau de l’insécurité qui affecte notre pays. Ils sont étudiés dans les moindres détails. James Boyard s’est livré à une étude exhaustive, toujours empreinte de l’honnêteté intellectuelle et de la rigueur scientifique. Il ne verse jamais dans l’improvisation, le sensationnalisme, le « voye monte ». Il témoigne à tout moment de la plus parfaite connaissance de sa matière et de la maitrise totale de ses dossiers. On apprend beaucoup à la lecture du livre.

L’ouvrage est divisé en six parties, comprenant chacune plusieurs chapitres.

I. La sécurité comme champ de savoir
II. La problématique de l’insécurité criminelle ou classique
III. L’insécurité non criminelle, une catégorie d’insécurité marginalisée
IV. Les infrastructures de l’insécurité haïtienne entre crise et inadaptation
V. Les mauvaises pratiques de gouvernance et de coopération comme source d’insécurité
VI. La criminalité d’affaires ou la lutte pour le maintien du statu quo économique

Il convient maintenant de jeter un coup d’œil sur les sujets les plus importants traités par l’auteur. Le point le plus saillant soulevé part James Boyard est celui de la prolifération des gangs sur le territoire national qu’il considère à juste titre comme la conséquence directe de la démobilisation intempestive et illégale de nos forces armées en 1995, phénomène qui s’il n’est pas enrayé va aboutir inévitablement à la somalisation, la talibanisation et la destruction du pays. On ne peut que saluer le courage de l’auteur de rendre publique une pareille affirmation.

On trouvera aussi dans le livre le très rare et très important Rapport de la Commission Elie 2007-2008 sur les « Eléments d’une Politique de défense totale », abordant cinq (05) volets de la Défense : militaire, civile, économique, sociale, psychologique et culturelle, reproduit intégralement sur une douzaine de pages, suivi de commentaires pertinents de l’auteur. Le Livre blanc de la Défense y est également mentionné.

Les statistiques des meurtres et assassinats, des kidnappings et des viols pour les années 2019-2020 globalement à la hausse qui sont publiées dans le livre sont très instructives. On retrouvera également un inventaire de 151 gangs et de leur distribution géographique à travers le pays. Les mécanismes de fonctionnement des gangs sont aussi étudiés. L’identité des chefs de gangs n’est pas non plus oubliée.

La cybercriminalité absconse pour certains est bien expliquée. On y trouvera de bonnes informations sur le faux-monnayage. Certains aspects du dysfonctionnement de notre système judiciaire sont discutés. L’environnement et les catastrophes naturelles ne sont pas oubliés. L’agriculture y passe également, de même que le trafic des faux médicaments et la sécurité routière.

L’auteur fourni de nombreuses analyses et réflexions sur la problématique de nos institutions de sécurité, le CSPN, la PNH et la SESP (Secrétairerie d’Etat de la Sécurité publique). On apprend beaucoup sur le fonctionnement de ces entités et sur leurs problèmes. Il existe une intéressante section consacrée aux Forces armées haïtiennes et une autre sur la très controversée ANI. La mauvaise gouvernance couronne le tout. Le livre est pourvu d’une riche bibliographie.

À l’heure actuelle, lire « Le Procès de l’Insécurité… » de James Boyard est une nécessité pour bien comprendre dans tous ses aspects, le phénomène de l’insécurité qui affecte notre pays.

Dr. Georges Michel
Auditeur de l’IHEDN de Paris
Conseiller en Défense

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