Avec son roman « Une somme humaine »de six cents pages, l’écrivain haïtien Makenzy Orcel (39 ans) n’a pas pu remporter la cent vingtième édition du Prix Goncourt. Il est attribué à Brigitte Giraud récompensée pour « Vivre vite »,son roman paru aux éditions Flammarion.
« Si Mackenzy Orcel avait été récompensé par le Prix Goncourt ce serait un honneur immense pour ce pays francophone des Caraïbes à la riche tradition littéraire », a estimé la critique. Une somme humaine ( Rivages) est un monologue venu d’outre-tombe d’une jeune femme française,qui confirme le talent d’un écrivain prolifique, mais reconnu jusqu’ici. C’est une autobiographie d’une femme morte qui décrit la France contemporaine sur six cents pages.
La Française Brigitte Giraud, autrice de « Vivre vite », est la treizième femme lauréate du prix de l’Académie Goncourt. « C’est en hommage à son mari tué dans un accident de moto en 1999 que Brigitte Giraud a écrit Vivre vite. Cette Lyonnaise native d’Algérie avait derrière elle une certaine expérience en littérature, mais peu de notoriété auprès du grand public. Âgée de 36 ans à l’époque, mère d’un fils très jeune, elle emménage dans une maison qu’ils venaient d’acheter. Pour y commencer son deuil ».
« Je savais depuis longtemps qu’il faudrait que j’écrive le livre. Le livre qui soit à la hauteur de Claude, de notre histoire d’amour, celui qui embrasse tout ça et qui recherche la vérité, toutes les vérités », explique l’auteure. Mais « je n’aurais pas pu l’écrire avant une période de 20 ans, parce qu’il fallait que je sois à bonne distance. »
Le récit, sobre, a été tout de suite bien accueilli par la critique, et a attiré l’attention de plusieurs jurys des prix d’automne.
Schultz Laurent Junior
Avec la presse internationale
