Le président ukrainien a affiché, mercredi, à la Maison Blanche, son entente parfaite avec son homologue américain. Joe Biden lui a renouvelé son soutien dans la guerre contre la Russie. Volodymyr Zelensky a ensuite reçu un accueil triomphal au Congrès américain où il a tenu un long discours en anglais. Retrouvez les différentes étapes de sa visite.
Le discours de Volodymyr Zelensky face au Congrès américain
Les élus des deux chambres du Congrès américain ont longuement ovationné mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au Capitole à Washington où il a livré un vibrant plaidoyer pour un soutien prolongé des États-Unis, après avoir été reçu plus tôt à la Maison Blanche par Joe Biden. "L'Ukraine est vivante", s'est exclamé le président ukrainien dans les premiers instants d'un discours prononcé en anglais.
L'Ukraine "tient ses positions et ne se rendra jamais" et l'aide américaine n'est "pas de la charité", mais un "investissement", a dit Volodymyr Zelensky aux parlementaires, qu'il doit convaincre de poursuivre leur financement d'une assistance militaire vitale pour la résistance armée de Kiev face aux forces russes.
En conclusion, le président a offert aux élus un drapeau ukrainien venant de Bakhmout, une ville de l'est de l'Ukraine actuellement le point le plus chaud du front. "Quand j'étais à Bakhmout hier, nos héros m'ont donné le drapeau, leur drapeau. L'étendard de ceux qui défendent l'Ukraine, l'Europe et le monde au prix de leur vie", a-t-il dit, avant de remettre le drapeau bleu et jaune, couvert de signatures de soldats, à la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et à la vice-présidente Kamala Harris, présidente du Sénat.
En retour, elles ont offert à Volodymyr Zelensky un drapeau américain ayant été hissé au sommet du Capitole mercredi pour marquer sa visite historique dans la capitale.
Au Congrès américain, Volodymyr Zelensky dans les pas de Winston Churchill
Le président ukrainien est arrivé au Congrès américain, où il va s'exprimer devant les parlementaires. Une visite qui rappelle... celle de Winston Churchill.
Tous deux chefs de guerre d'un pays sous les bombes, tous deux en quête du soutien des États-Unis... La venue de Volodymyr Zelensky à Washington fait écho au passage de Winston Churchill dans la capitale américaine en 1941.
En l'accueillant au Capitole où il doit prononcer un discours, la patronne de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rappelé mercredi que le 26 décembre 1941, "il y a 81 ans, à une semaine près", le Premier ministre britannique s'était lui aussi adressé aux parlementaires américains.
Il avait "dit à l'époque que nous faisions le plus noble travail du monde, en défendant non seulement des foyers et des maisons mais la cause de la liberté dans tous les pays. C'est exactement ce que fait le peuple ukrainien", a-t-elle affirmé.
Zelensky et Biden affichent leur entente parfaite lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche
Joe Biden a promis mercredi au président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite historique à Washington, que les Ukrainiens ne seraient "jamais seuls" face à la Russie et que les États-Unis aideraient Kiev "aussi longtemps qu'il le faudra".
"Vous ne serez jamais seuls", a déclaré le président américain au cours d'une conférence de presse commune avec Volodymyr Zelensky depuis la Maison Blanche. "Quand la liberté de l'Ukraine a été menacée, le peuple américain, comme des générations d'Américains avant lui, n'a pas hésité".
"Nous sommes conscients que le combat de l'Ukraine s'inscrit dans quelque chose de beaucoup plus grand", a ajouté Joe Biden. "Le peuple américain sait que si nous ne résistons pas à des attaques aussi flagrantes contre la liberté, la démocratie et les principes fondamentaux tels que la souveraineté et l'intégrité territoriale, le monde sera confronté à des conséquences bien pires".
"Nous resterons à vos côtés aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il poursuivi, se disant "pas du tout inquiet" pour la solidité de l'alliance occidentale.
"Je n'ai jamais vu l'Otan ou l'UE aussi unies sur quoi que ce soit", a affirmé le président Biden. "Poutine pensait qu'il affaiblirait l'Otan, à la place il a renforcé l'Otan", a-t-il souligné.
De son côté, Volodymyr Zelensky, qui effectuait son premier voyage à l'étranger depuis le début de l'offensive russe contre l'Ukraine le 24 février, s'est félicité de l'envoi annoncé par les États-Unis d'un système de défense antiaérienne Patriot, le plus sophistiqué dont dispose l'armée américaine.
"C'est une étape très importante pour créer un espace aérien sécurisé pour l'Ukraine", a-t-il dit à la presse, selon la traduction d'un interprète, aux côtés du président Joe Biden. Mais la "paix juste" évoquée un peu plus tôt par Joe Biden pour mettre fin à ce conflit "n'implique aucun compromis quant à la souveraineté, la liberté et l'intégrité territoriale de mon pays", a insisté le président ukrainien.
Joe Biden veut "renforcer la capacité de l'Ukraine à se défendre"
Le président américain a accueilli son homologue ukrainien dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, renouvelant le soutien américain à l’Ukraine dans la guerre contre la Russie. Les États-Unis défendent une "paix juste" pour l'Ukraine, a déclaré Joe Biden, ajoutant que le peuple ukrainien "continue d'impressionner le monde".
"Nous allons continuer à renforcer la capacité de l'Ukraine à se défendre, en particulier sa défense aérienne", a ensuite déclaré Joe Biden à Volodymyr Zelensky.
Avec France 24