Haïti traverse une crise multidimensionnelle profonde, marquée par l’instabilité politique, économique et sociale qui touche l’ensemble du territoire. Alors que la rentrée scolaire est prévue pour le 1er octobre 2025, l’angoisse gagne du terrain chez de nombreux parents haïtiens qui peinent à réunir le nécessaire pour envoyer leurs enfants à l’école.
Dans les rues de Delmas 33, quartier populaire de la capitale, le constat est alarmant. Plusieurs citoyens rencontrés affirment qu’ils ne sont pas en mesure de faire face aux exigences que représente la reprise des classes. Uniformes, livres, cahiers, droits d’écolage : ces dépenses autrefois jugées essentielles sont désormais hors de portée pour une majorité.
Face à cette situation dramatique, plusieurs voix citoyennes s’élèvent pour appeler les autorités concernées à prendre leurs responsabilités. Parmi les principales demandes formulées figurent : La distribution gratuite de kits scolaires pour les enfants ; L'amélioration des conditions salariales des enseignants, dont le rôle est crucial dans la formation des générations futures ; la mise en place d’un environnement sécurisé dans les zones touchées par la violence, permettant aux élèves et au personnel éducatif d’évoluer sans peur dans les établissements scolaires.
En plus de ces revendications, certains parents soulignent également l’importance d’un programme d’accompagnement psychologique pour les enfants, victimes collatérales du climat d’insécurité. Nombre d’entre eux ont vu leurs écoles fermer à cause des affrontements armés, ou ont été déplacés avec leurs familles, ce qui perturbe gravement leur parcours scolaire.
L'appel est donc lancé pour que des mesures immédiates soient adoptées.
Il en va non seulement de l’avenir scolaire des enfants haïtiens, mais aussi de la reconstruction d’une société plus équitable et plus stable.
Modeline Youte
