De la rentrée scolaire

 La rentrée est scolaire ne devrait pas être négociable.

Même dans les pays en guerre, on fait tout pour que les enfants continuent à aller à l’école.

Ici, nous avons pris la fâcheuse et déplorable habitude de nous servir de la rentrée scolaire comme arme politique.

Arme politique pour le gouvernement en place qui tient à démontrer que tout va bien, madame la marquise.

Arme politique pour l’opposition qui elle veut prouver que tout va mal et qu’il faut rebattre les cartes afin d’avoir un climat propice à la rentrée scolaire.

Le problème c’est que du pouvoir à l’opposition, c’est un mauvais jeu de chaises musicales qui démontre souvent que par-delà les postures, le bien-être de notre jeunesse, sa formation, son avenir sont le cadet des soucis des uns et des autres.

Personne dans ces luttes perpétuelles pour le pouvoir ne se soucie des efforts, des sacrifices des parents pour que leur progéniture puisse bénéficier d’une formation adéquate.

On a beau répéter que la jeunesse ne s’intéresse plus aux choses de l’esprit, en prenant avec raison l’exemple déplorable donné par l’accès au pouvoir d’une nuée de médiocres, plein de jeunes veulent apprendre, acquérir un niveau de compétence qui leur permettra ici et ailleurs de trouver un emploi convenable et subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

Parler de trêve pour la rentrée scolaire peut paraître presque absurde, car nous avons quand même face à face des hommes et des femmes d’un même peuple, d’une même nation. Nos enfants à tous devaient être sacrés. Mais, pour cela il faudrait que nous tous ayons le même rêve pour le pays. Ce qui n’est malheureusement pas le cas. Nous fonctionnons en clans, des hyènes, des chacals au service des grands fauves. 

Les conditions de gouvernance, et il faut y ajouter aussi les mauvaises gestions de ladite opposition ont créé une atmosphère qui nuit à la rentrée scolaire dans la région métropolitaine. On n’a pas anticipé l’attaque pourtant prévisible contre Carrefour-Feuilles qui  a provoqué des milliers de déplacés. Des familles quittent d’autres quartiers.  À cette insécurité qui n’en finit pas et qui est peut-être commandée dans l’espoir d’un vote au Conseil de sécurité des Nations unies, s’ajoute aussi la détérioration accélérée du pouvoir d’achat des citoyens. Les responsables d’établissements scolaires surtout privés n’en tiennent pas compte même s’ils sont eux aussi soumis aux mêmes pressions économiques.

On va quand même souhaiter que nos enfants puissent trouver le chemin de l’école. Nous espérons que nos universités continuent tant bien que mal à fonctionner. Que ceux, engagés dans la lutte soit pour la conservation du pouvoir, soit pour sa conquête, comprennent que l’histoire ne leur pardonnera pas le désastre en cours actuellement.

 

Gary Victor

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES