Les réseaux sociaux nous enferment dans un quotidien où douleurs et souffrances ne sont que des occasions de se faire des followers.
C’est la course au profit en manipulant des foules ignares. Ceux qui possèdent l’argent, les armes ont une grande main mise sur les réseaux.
La presse traditionnelle qui devrait faire la balance n’est pas au rendez-vous de peur de se laisser distancer dans cette course absurde aux followers par les réseaux sociaux et des dits influenceurs hors de tout contrôle.
Mais qui s’est arrêté un instant pour réfléchir à ce que seront la région métropolitaine, notre pays dans quelques mois, si les gangs continuent de progresser ?
De Kenscorf à ce qui était le Bicentennaire, ce sera la désolation la plus totale. Des maisons abandonnées, des rues détruites, la végétation prenant partout possession de l’espace urbain depuis toujours négligé. Des jeunes en armes sur des voitures calcinées fumant et sniffant de la drogue. Un zoo humain au cœur de la Caraibe !
Si les populations de nombreux quartiers populaires ont dû fuir la violence des gangs où iront les populations de Pétion-Ville, de Laboule, de Thomassaint ?
Faut-il s’attendre à ce massacre que doivent souhaiter des Haïtiens frustrés et haineux et des étrangers tenant à brandir la preuve finale de notre incompétence ?
On connait ces hommes riches fanfaronnant, disant posséder chez eux un arsenal de guerre. Des quartiers dans les hauteurs seraient bien armés. Mais, il y a les armes et il y a ceux qui les portent. Quand ceux qui sont censés s’en servir ne sont que de pitoyables comédiens prêts à pisser sur eux à la première proche rafale, on en est en droit de désespérer.
Que feront ces neufs conseillers si toute la région métropolitaine tombe ? Auront-ils l’audace de se réfugier au Cap-Haïtien ou aux Cayes alors que la seule chose qu’ils devraient faire serait de jeter l’éponge, ce que tout gouvernement d’hommes d’honneur aurait fait depuis la chute de Mirebalais ?
Comprennent-ils qu’ils risquent d’avoir sur leurs mains le sang de milliers d’Haïtiens ? Leurs mains sont déjà salies. Mais, ils continuent à fonctionner avec un Premier ministre comme si tout était normal. Une réunion préparatoire à la saison cyclonique, qui doit commencer sous peu, s’est tenue il y a quelques semaines. Pourtant, il y a un ouragan qui perdure sur notre pays. Aucun cyclone, aucun ouragan n’a commis autant de dégâts depuis la fondation de notre État. Pourtant, cet ouragan, on a comme l’impression que ces messieurs du CPT et du gouvernement Fils-Aimé, ne le voient même pas.
Peut-être ont-ils l’assurance d’une bonne protection de leurs maîtres de la Communauté internationale.
Gary Victor