Les derniers temps d’une nation ?

Pacot est toujours dans la ligne de mire des bandits.

Le National, depuis l’attaque sur Carrefour-Feuilles, à travers ses éditoriaux, avait sonné l’alarme. La chute de ces quartiers ouvrait la voie vers le Centre Ville, Pacot, Debussy, Canapé-Vert et même vers les hauteurs de La Boule, Thomassaint, Kenscoff.

Comme d’habitude, il y a toujours ceux qui s’autoproclament experts en politique et même en stratégie militaire, mais qui se révèlent dans l’action des nuls de la pire espèce. À moins qu’ils ne soient des criminels dévoués à la destruction du pays.

Carrefour-Feuilles est tombé entrainant dans sa chute, comme nous l’avions prévu, une grande partie de la ville.

Maintenant, Pacot tente de résister.

Des unités de la PNH sont sur place avec l’appui de brigades formées par les citoyens.

Mais, pendant que de jeunes policiers risquent leur vie, de riches citoyens qui fanfaronnaient, disant posséder chez eux des armes pour se défendre - certains parlaient même d’arsenal - se sont enfuis à la première alerte, laissant derrière eux leurs demeures cossues. Ils n’ont pris aucune mesure pour soutenir financièrement ou matériellement la PNH et les citoyens qui se battent, car ces derniers n’ont pas d’autre choix. Pas d’hélicoptères pour les évacuer. Leur futur c’est d’être exécutés par les bandits ou de finir avec leurs familles dans un camp.

On peut comprendre la frustration de ces policiers quand on connait la situation sur le terrain. C’est facile d’offrir de l’argent pour corrompre la police, pour obtenir toutes sortes d’avantages. Mais, dès qu’il s’agit de constituer un collectif pour dégager des moyens de lutte dans l’intérêt de la communauté, on est aux abonnés absents.

Pendant que le pays continue à s’enfoncer dans le chaos et qu’il ne reste pratiquement rien de Port-au-Prince, les neuf membres du CPT continuent à se la couler douce sous parapluie du « Blanc » , un « Blanc » dégradé, la CARICOM. Un «Blanc » à toutes les sauces au pays de Dessalines car les bandits clament qu’ils agissent comme le « Blanc » le demande. Jan blan an mande l lan.

Nous sommes tombés bien bas à ramper devant ces fonctionnaires des Nations unies, Nations unies qui n’ont jamais empêché vraiment les tueries à grande échelle. Elles ne sont intervenues toujours qu’après coup, comme si on attendait la fin de l’exécution d’un plan visant toujours à la désagrégation de communautés vues comme dérangeantes.

Vivons nous les derniers temps de cette nation libre voulue par les fondateurs, naufrage piloté par les neuf membres du CPT, le gouvernement de Didier Fils-Aimé et un haut état-major de la police, qui, semble-t-il, attendrait toujours une autorisation étrangère pour prendre une décision ?

GaryVictor

 

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