L’émigration tend à devenir pour les Haïtiens la seule solution d’avenir ou plus de 3 millions de personnes éprouvent des besoins humanitaires accrus dans un climat d’extrême insécurité, provoquant un déplacement massif de population, souligne le GARR dans son rapport mensuel sur la situation des droits humains des Haïtiens/Haïtiennes dans la migration et la frontière haïtiano-dominicaine pour le mois de mars 2023.
Sam Guillaume, responsable de communication et de plaidoyer, dénonce les mauvais traitements et le rapatriement de 25 133 personnes, seulement pour le mois de mars. Le nombre de personnes déplacées à cause des violences liées aux gangs dans la capitale a triplé au cours de ces derniers mois, révèle un rapport publié par le GARR pour le mois de mars, dénonçant la violation systématique des droits de ces personnes migrantes en transit refoulées à la frontière haitiano-dominicaine.
Plus d’un tiers de la population haïtienne se retrouve déjà à l’étranger ou essaie de laisser le pays envers et contre tout. Les catastrophes naturelles, les crises politico-économiques qui secouent le pays et l’absence d’alternatives du gouvernement renforcent cette tendance chez nos compatriotes à vouloir rechercher l’Eldorado.
Les motivations à quitter à tout prix le pays sont intenses, en dépit du fait que la vie n’est pas toujours facile ailleurs.
Pour le mois de mars seulement, 25 133 personnes ont été refoulées au pays. Elles sont réparties comme suit : 15 624 garçons, 6412 femmes, 1886 petits garçons et 1211 petites filles. Ce rapport d’une quarantaine de pages présente un panorama de la migration haïtienne, en terre voisine, et la situation de la frontière et des réfugiés. Des recommandations sont formulées à l’endroit des autorités et organisations de la société civile pour une meilleure protection des droits humains des personnes immigrées ou réfugiées.
Une section du rapport est aussi réservée à des propositions pour des solutions durables aux problèmes liés à l’immigration.
Le GARR promet donc de continuer le travail, pour défendre les droits des migrants en République dominicaine, victimes de maltraitance et d’abus.
Gerard H. Resil
