DELIDOC ne met pas complètement fin aux rackets

La mise en application de la nouvelle disposition concernant les demandes de documents d’identité n’a pas résolu totalement le problème. Si l’initiative prise par le gouvernement de créer la plateforme DELIDOC, qui permet d’effectuer des demandes de documents en ligne et réduire les affluences devant les centres de demande de documents d’identité, est saluée par plus d’un, les racketteurs tentent toujours d’arnaquer la population.

Le pari n’est visiblement pas encore gagné pour le gouvernement. Des racketteurs et d’autres individus, se réclamant des responsables d’agence de voyages, s’opposent ouvertement à la nouvelle démarche. Avec les fiches de rendez-vous, les demandeurs de passeport éprouvent énormément de difficultés à pénétrer dans certains bureaux du service de l’Immigration pour faire les suivis.

Dans le centre installé au parc Sainte-Thérèse à Pétion-Ville, la situation est tendue. Depuis le lancement de la plateforme, les individus, qui veulent à tout prix imposer leur loi et continuer de soutirer de l’argent aux demandeurs, ont érigé des barricades de pneus, et sont allés le jeudi 13 avril jusqu’à bombarder les gens de gaz lacrymogènes. D’autres incidents sont signalés dans des centres se trouvant dans les communes de Tabarre et Delmas.

Si la plateforme a déjà le mérite baissé considérablement l’affluence dans les bureaux de l’immigration et éliminé les 40 000 et 75 000 gourdes que réclamaient les arnaqueurs,  aucune mesure n’est prise jusqu’à présent par le gouvernement pour contrôler les autres étapes du processus.

 

En effet, quelques citoyens très remontés contre les responsables du centre de Sainte-Thérèse, qui déclarent qu’ils essaient de les escroquer, se sont rendu devant le bâtiment abritant la radio télé Pacific et Le National. Ils indiquent que 10 000 gourdes leur sont exigées par des racketteurs à la solde des employés du centre en question pour la livraison de leurs passeports.

 

« Moi, je dors devant le centre pour avoir la chance de rentrer à l’intérieur, mais tous les matins, des individus armés qui se présentent comme étant des policiers nous demandent de reculer afin de faire passer leurs proches. Des gens m’exigent de l’argent pour me donner mon passeport, j’ai déjà dépensé 35 000 gourdes, je n’ai plus un sou », a fait  savoir un citoyen. 

 

Tout en félicitant le gouvernement pour la mise en place de DELIDOC, qui leur permet de pousser un ouf de soulagement, les citoyens demandent aux dirigeants de prendre rapidement des mesures pour contrôler les autres étapes du processus de délivrance du passeport. 

 

Esdra Jeudy 

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