Des dizaines de résidents de Savane Pistache, un quartier de Carrefour-Feuilles, ont foulé le macadam le 12 juillet pour dénoncer les actes crapuleux des bandits qui ne cessent d'endeuiller la population.
En effet, ce mouvement de protestation a débuté à Savane Pistache précisément au carrefour Guérinot pour traverser l’impasse Eddy, avenue Magloire Ambroise, rue Chavannes, rue Capois pour finir devant les locaux de la Direction départementale de l’Ouest (DDO).
Accompagnés d’une bande musicale, munis de pancarte et de branches d’arbres, les manifestants continuent d'appeler à l’aide. Plusieurs d’entre eux en ont profité pour parler de la situation de terreur imposée par les bandits qui les empêche de vaquer librement à leurs activités.
« Depuis novembre 2022, les gangs de Grand-Ravine nous terrorisent, beaucoup d’entre nous ont été victimes de leurs exactions. Ces gangsters violent nos femmes, ils nous tuent, nous maltraitent. Nous demandons des renforts pour les policiers qui résident dans la zone », a déclaré un citoyen qui s'en est pris au gouvernement qui,dit-il, ne se soucie point de la vie des Haïtiens, surtout ceux des quartiers populeux où les gangs armés font la loi.
Arrivés au Champ-de-Mars avec leur chanson de motivation « M pa kapab ankò woy leta », les initiateurs du mouvement sont intervenus pour dire qu’ils n’avaient pas voulu faire la paix avec les malfrats . C'est pourquoi ils réclament de meilleurs traitements et de matériels pour les policiers afin qu'ils puissent combattre les bandits.
« Nous vivons dans des conditions inhumaines, nous luttons jusqu’au péril de nos vies pour contribuer dans le travail des agents des forces de l’ordre qui, malgré leurs maigres moyens, font ce qu’ils peuvent pour nous protéger », a ajouté des manifestants qui disent espérer que prennent conscience de la situation et que le calme puisse être rétabli dans ces zones.
Privée de différents droits, comme les droits à la liberté, au logement, à la sécurité et autres, la population de Carrefour-Feuilles ne sait toujours pas à quel saint se vouer. Entre-temps, elle rêve un climat de paix dans la deuxième et la troisième circonscription de Port-au-Prince.
Veron Arnault
