Multiplication des attaques armées à Port-au-Prince

Les attaques perpétrées par des gangs armés se multiplient à Port-au-Prince, plongeant la population civile dans la frayeur. À quelques jours de l'arrivée de la mission d'évaluation kényane pour discuter d'un possible déploiement d'une force multinationale en Haïti, la situation atteint un point critique.

 

La région métropolitaine de Port-au-Prince est le théâtre d'une vague d'attaques violentes perpétrées par des bandits armés. Des habitants de quartiers populaires tels que Solino, Rosembert, Lilavois et autres ont été pris pour cible. Plusieurs habitations ont été incendiées, forçant les civils à fuir pour échapper aux ravages des gangs.

 

Un témoin oculaire décrit la panique régnant dans les rues, avec des images virales montrant des dizaines de personnes fuyant les violences. La population de Carrefour-Feuilles est particulièrement touchée, subissant des attaques répétées du gang de Grand-Ravine, la situation reste fragile malgré une augmentation de la présence policière. Les bilans préliminaires font état d'un nombre alarmant de décès et de plusieurs milliers de personnes déplacées.

 

Celles réfugiées dans les locaux du lycée de Carrefour-Feuilles sollicitent une intervention urgente des autorités compétentes pour alléger leurs souffrances. Ils rapportent avoir fui la violence des gangs criminels qui ont détruit tous leurs biens. Des résidents signalent que des femmes, des enfants et des personnes âgées endurent d'énormes difficultés avec certains souffrant de maladies et en manque de nourriture.

 

Ces individus espèrent également que des mesures drastiques seront prises pour contrer les groupes armés qui les terrorisent depuis plusieurs semaines, notamment à Savane Pistache. En outre, les déplacés n'ont pas d'endroit adéquat pour satisfaire leurs besoins et aucune autorité compétente n'a encore abordé cette situation alarmante.

 

 

L'ONU appelle à une réponse urgente

 

La violence armée en Haïti a causé la mort de plus de 2400 personnes depuis le début de l'année jusqu'à mi-août, selon l'ONU. Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme souligne la nécessité d'une intervention urgente. L'ONU appelle au déploiement d'une force multinationale pour soutenir la Police nationale d'Haïti (PNH) et faire face à cette crise sécuritaire.

 

Des actes tragiques ont été signalés, tels que l'assassinat d'un représentant municipal, de sa femme et de leur enfant en raison de leur soutien présumé à un groupe d'autodéfense local. Les quartiers ciblés par les gangs ont subi une intensification des violences, laissant de nombreuses familles déplacées dans des conditions précaires et vulnérables.

 

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme insiste sur la nécessité de protéger les droits fondamentaux du peuple haïtien et de soulager sa souffrance. Il réclame des mesures d'urgence conformes aux normes internationales pour rétablir l'état de droit et garantir la sécurité. Alors que la mission d'évaluation kényane se prépare à discuter d'un éventuel déploiement de force multinationale, la population haïtienne attend avec espoir des jours plus paisibles et sécurisés.

 

Esdra Jeudy 

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