Violences à Carrefour-Feuilles

Le Collectif des partis politiques du 30 janvier condamne le silence complice du gouvernement

Le Collectif des partis politiques du 30 janvier réunissant des leaders de Mopod, Unir, PHTK, Lapeh, OPL, Pitit Desalin et GREH, dénonce le silence complice du pouvoir en place qui ne fait rien pour voler à la rescousse de la population haïtienne, notamment celle de Carrefour-Feuilles devant la tribulation et l’humiliation qu'elle subit.   

 

Pour le dirigeant du parti politique Union nationale pour l'intégrité et la réconciliation ( UNIR),  Clarens Renois, cette situation est intenable. Cette situation nous concerne tous ,mais l’absence et/ ou le silence des autorités concernées donne plus de pouvoir aux gangs armés qui alimentent la plus grave crise multidimensionnelle du pays. Quoi que ce soit des dirigeants de facto, mais ils devraient agir en toute urgence en vue de secourir cette population livrée à elle-même. C'est pour la première fois qu'on observe et vit de telles tragédies, a lancé le leader du parti politique Unir. 

 

C'est pourquoi le Collectif des partis politiques du 30 janvier considère cette attitude comme un crime contre toute la société. Ce n'est pas la première fois que ces actes se produisent dans le pays, condamne Clarens Renois tout en faisant référence à Tabarre, Bel-Air, Delmas 2, La Saline Canaan, l’Artibonite, où divers crimes ont été commis sous les yeux puissants des autorités. «  Les atrocités commises par les gangs armés ne doivent en aucun cas rester impunis », a déclaré le chef de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation. 

 

De l'avis de M. Renois, malgré ses petits efforts, la Police nationale d’Haïti est loin d'être performante parce que plus d'un peut constater que ladite institution à ses faiblesses, de plus, ajoute-t-il, elle paraît très peureuse, elle manque d’équipement, de motivation et de préparation devant les gangs armé, qui, d’ailleurs, sont mieux armés qu'elle. «  Parlant de ces considérations, l'on doit pas mettre de côté la politique », poursuit-il lors d’une interview accordée au quotidien Le National, ce vendredi 18 août 2023. 

 

« Ainsi, nous ne pouvons ni ignorer cette faiblesse de nos forces de l’ordre ni le mutisme des autorités et ne pas reconnaître que cette situation est en train de nous dépasser. Si au niveau de la Communauté internationale on propose à Haïti un appui, il est presqu'intournable que cette force vienne. Les citoyens haïtiens ont besoin de reprendre leurs activités et vivent dans un climat sécuritaire. », a fait savoir Clarens Renois. Cependant, il a émis des réserves sur l'éventuelle venue de cette mission et ses objectifs. « Nous voulons que dans ses objectifs soient aussi inclus, encadrement et équipements pour nos forces de sécurité nationales afin que ces dernières puissent prendre le relai au départ de cette mission étrangère », plaide l'ancien journaliste sénior et membre du collectif des partis politiques du 30 janvier. 

 

 

Le gouvernement d’Ariel Henry se sent confortable dans cette situation macabre, il n'a aucun intérêt à pourchasser les gangs armés qui gangrènent le pays. Il faut trouver une solution pouvant ramener la confiance et l'équilibre au sein de l’État et de la population afin de prendre des mesures stratégiques et résoudre cette crise sécuritaire et mettre le cap vers des élections honnêtes et démocratiques. Ce problème de gouvernance doit être résolu, a renchéri leader de la structure politique Unir.

 

Vladimir Predvil 

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