HAÏTI-FORCE MULTINATIONALE

Des organisations de la société civile et partis politiques ont salué la mission d'évaluation kenyane

Révoltés et indignés par la persistance de la souffrance et de l'insécurité dans le vécu quotidien de la population de la zone métropolitaine et dans l'Artibonite, des organisations de la société civile et partis politiques dont le Conseil national de la société civile haïtienne ( CNSCA), Chimen Altènatif, Fraternité Haïti et Solidarité  disent accueillir avec respect la mission kenyane d'exploration en vue de planifier avec les autorités haïtiennes l'arrivée d'une force multinationale en support aux forces nationales de sécurité dans la lutte contre le banditisme et l'insécurité qui endeuillent et appauvrissent les familles de la classe moyenne et des masses populaires.

« Nous disons la bienvenue à cette mission kenyane et leur demandons de transmettre nos remerciements anticipés aux Gouvernements des pays contributeurs, aux soldats et aux policiers de cette force multinationale pour cet acte de Solidarité envers le Peuple haïtien. », lit-on dans la note de ces organisations et partis politiques qui, dans un esprit de concorde nationale, prient le gouvernement de la République d'Haïti, les forces de sécurité, les organisations socio-politiques de toute tendance, alliées ou en opposition aux tenants du pouvoir actuel, de dépasser leurs intérêts partisans pour orienter de manière efficace en toute sérénité, les membres de la délégation avec bienveillance, leur permettant de comprendre l'environnement et le contexte dans lesquels ils auront à déployer leurs troupes.

Par ailleurs, ils encouragent le gouvernement à faire preuve d'esprit d'ouverture afin de faciliter l'intégration, à tous les niveaux, au sein des structures de Gouvernance de l'État et des opérations de l'administration publique toute organisation désireuse de rejoindre le consensus national en construction. « Ainsi, nous souhaitons que le Haut Conseil de Transition (HCT) soit effectivement élargi et son mandat remanié. Nous recommandons que la volonté exprimée par le Premier ministre d'avoir au sommet de l'État un gouvernement d'unité nationale soit effective dans les meilleurs délais ayant comme feuille de route un Pacte de Gouvernance de la période de transition permettant de faire face aux enjeux majeurs. »

Ainsi dans leur note de prise de position et de dénonciation, ces derniers appellent au  rétablissement de la sécurité, le maintien de l'ordre public et du respect de l'autorité de l'État tout en fixant le cadre de l'accueil et de l'absorption intelligente de l'assistance technique et sécuritaire internationale. L'ouverture dans la sérénité de la prochaine année scolaire tout en garantissant la continuité des périodes d'apprentissage académique dans l'intérêt de la jeunesse. Le combat efficace contre: le banditisme et le kidnapping.

La mise en place de manière transparente, participative et décentralisée, d'un CEP disposant de toute l'autonomie nécessaire pour, définir le cadre légal et normatif, le calendrier, ainsi que les mécanismes administratifs et logistiques devant conduire à la réalisation à tous les niveaux d'élections crédibles, aboutissant à la fin de la transition par l'arrivée au pouvoir des autorités nationales élues, est quasiment nécessaire, disent-ils.

Ensuite, le Conseil national de la société civile haïtienne, les partis politiques Chimen Altènatif, Solidarité et Fraternité Haïti ont dénoncé l'augmentation de la misère et de l'insécurité alimentaire dans la population et particulièrement au sein des groupes les plus vulnérables et la paupérisation de nos ouvriers et ouvrières, ainsi que de la paysannerie pratiquant l'agriculture et l'élevage, l'aggravation extrême de la précarité des socio-professionnels. la baisse des activités économiques entrainant la faillite d'un grand nombre de PME.

Parallèlement, ils ont profité  pour lancer un appel aux différents acteurs et organisations haïtiennes impliquées dans les activités terroristes contre la population de cesser toute action visant à dégrader davantage les conditions matérielles d'existence du peuple haïtien tout en exhortant les autorités concernées à plancher sur la Protection immédiate et la réduction de la vulnérabilité de la population face aux risques et aux désastres liés aux menaces climatiques et sismiques.

Soulignons que la mission d'évaluation kenyane était arrivée en Haïti le dimanche 20 août 2023. Avant de venir en Haïti, cette délégation avait déjà rencontré à New York des représentants de pays amis d’Haïti qui disent comprendre la demande du Gouvernement en place. De fait, elle  a également rencontré le 21 août 2023, les autorités du pays, en l’occurrence, Ariel Henry, le Haut Conseil de la transition et le Haut état-major de la PNH. Toutefois, si certaines organisations et partis politiques comme le Conseil national de la société civile haïtienne, Chimen Altènatif, entre autres, ont salué favorablement leur venue, d'autres se disent contre toute intervention militaire en Haïti. « Nous sommes là pour évaluer les besoins de la police nationale d’Haïti, mieux comprendre la situation et faire de notre mieux pour venir en aide au peuple haïtien.», telle a été l'une des déclarations du chef de ladite délégation.

 

Vladimir Predvil 

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