Force multinationale : le Kenya tergiverse

Le parlement kényan a autorisé le déploiement en Haïti de ses policiers pour contribuer au rétablissement de la sécurité, le jeudi 16 novembre, mais la Haute Cour de Justice du Kenya a décidé de faire traîner l'affaire.

Suite à une plainte d'un leader de l'opposition au Kenya qualifiant la démarche d'inconstitutionnelle, les plus hautes autorités judiciaires kényanes ont décidé de bloquer le déploiement de leurs policiers en Haïti. Selon le média kényan The Standard, le verdict de la Haute Cour de Justice du Kenya sera connu le 26 janvier 2024.

Le Kenya tergiverse, alors qu'Haïti est en proie à des conflits incessants entre des groupes armés, et la population civile est la principale victime de cette violence inouïe. L'insécurité a ravagé le pays, laissant de nombreuses familles démunies.

Le gouvernement mise beaucoup sur cette aide pour endiguer l'escalade de la violence. Les autorités ont salué favorablement le vote du Conseil de sécurité autorisant le déploiement de la Mission multinationale de Soutien à la Sécurité le 2 octobre dernier.

Le Kenya, considéré comme un bastion du capitalisme en Afrique de l'Est depuis les années 1960, prend des mesures préventives. Le ministre de l'Intérieur du Kenya, Kithure Kindiki, a assuré aux parlementaires le jeudi 9 novembre dernier qu'aucun déploiement n'aurait lieu avant la réception des 225 millions d'euros nécessaires pour couvrir les dépenses.

Le ministre de l'Intérieur indique travailler activement sur la mission de sécurité et prévoit l'envoi d'une équipe supplémentaire en Haïti ce mois-ci. Cependant, des préoccupations subsistent quant à la décision qui sera prise après la prochaine audience.

Si les Kenyans s'inquiètent de la sécurité de leurs policiers en Haïti, certains secteurs de la population haïtienne voient d'un mauvais œil l'arrivée de cette force, se remémorant les dommages causés par la MINUSTHA.

 

 Shelsa Philius

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES