Le Premier ministre Garry Conille a reçu ce mardi à la villa d'accueil, Monica Juma, cheffe de la délégation kényane en Haïti. Dans une conférence de presse, le chef du gouvernement salue l'arrivée des 400 soldats kényans débarqués à Port-au-Prince ce mardi. Il promet à la population haïtienne que son gouvernement va travailler de concert avec les soldats de la force multinationale et les troupes nationales pour le rétablissement de la paix et la reprise à la normale des activités sur tout le territoire.
La cheffe de la délégation Kenyane en Haïti, Monica Juma confie que cette force multinationale va travailler pour garantir la protection de la population haïtienne, défendre et contribuer au relèvement des institutions de l'Etat saccagées et détruites par la violence des groupes armés.”la Mission du Kenya est là en Haïti pour servir comme agent de la paix, de stabilité et d'espoir", a-t-elle precisé.
Comme une nation démocratique, nous voyons la nécessité pour le peuple haïtien de vivre en toute liberté, pour la justice et l'état de droit. Nous sommes venus en Haïti parce que la population haïtienne comme tous les autres peuples a besoin de la paix, de sécurité et mérite du développement durable. Nous sommes prêts à coopérer avec la Police nationale pour le rétablissement de la paix dans le pays, “, a assuré la responsable.
De son côté, le Premier ministre Garry Conille salue l'arrivée des premiers policiers kenyans à Port-au-Prince ce mardi. Pour lui, cette intervention de la Frce multinationale dans le pays est inscrite dans le plan de son gouvernement afin de contribuer à l’apaisement de la situation socio-politique et sécuritaire du pays. «Le pays traverse un moment excessivement difficile et nous avons pris notre engagement d'attaquer ce problème à sa base, de concert avec les pays amis d'Haïti pour soulager le peuple haïtien de sa souffrance. Nous profitons de remercier tous les autres pays amis qui ont soutenu cette initiative. Il s'agit d'une vision, d'une stratégie de ce gouvernement pour ramener la sécurité sur le territoire, pour permettre à plus de 500 000 personnes qui ont dû laisser leurs maisons de retourner chez eux, en vue d'une relance des différentes activités socio-économiques, pour avancer vers des élections le plus tôt que possible», a confié le chef du du gouvernement de la transition.
Plus loin, Monsieur Conille rappelle que tous les acteurs de la société doivent prendre en conscience et que l'Etat pour sa part va prendre ses responsabilités et s'affirmer à tous les niveaux pour garantir un retour à la normale des choses à travers les divers départements du pays. Pour lui, les groupes armés doivent suspendre leurs exactions dans le pays.
De l'avis de plus d'un, cette force est un ouf de soulagement qui doit aider l'Etat à reprendre le plein contrôle du territoire, notamment la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui est assiégée à 80% par des groupes armés.
Oberde Charles
