Le Regroupement National des Travailleurs Haïtiens en Éducation (RENTRHED) a réalisé une conférence de presse ce 27 juin 2024 concernant l'arrivée du nouveau ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Antoine Augustin, et sur les éventuels changements au sein du système éducatif haïtien, le phénomène de l'insécurité, et le déploiement de la force multinationale dans le pays.
Les responsables du Regroupement National des Travailleurs Haïtiens en Éducation (RENTRHED) ont salué la nomination d'Antoine Augustin à la tête du MENFP, espérant qu'il fera tout pour redresser les activités éducatives dans le pays, particulièrement dans le département de l'Ouest où des milliers d'écoliers sont contraints de ne pas aller à l'école en raison de la quantité d'établissements scolaires occupés par les déplacés et ceux sous le contrôle des gangs.
En ce sens, le secrétaire général du regroupement, Chedly Jean, s'est penché sur la situation actuelle du pays où il a demandé au locataire du MENFP de prendre des mesures strictes conjointement avec le gouvernement afin de trouver des solutions pour redresser l'éducation dans le pays.
« Cette année encore, nous comptons pas mal de dérives au sein de ce secteur, des écoles prises en otage par les bandits, des dizaines de centres occupés par des déplacés de Carrefour-Feuilles et du centre-ville. Il va falloir que les autorités s'empressent pour améliorer les conditions et enfin permettre aux écoliers de retourner en salle de classe,» a déclaré M. Chedly, tout en demandant au nouveau responsable de regrouper le MENFP en trois espaces au lieu de plus de cinq comme c'est le cas aujourd'hui.
«La répartition doit être faite de façon normale, sur ce, les dirigeants doivent monter une commission sous la direction des personnes responsables des ressources humaines afin de reconstituer toutes les parties du MENFP,» a-t-il fait savoir.
De son côté, le numéro 1 du regroupement, Junior Léo, a fait appel au locataire de la Primature, M. Garry Conille, ainsi qu'à l'actuel directeur général de la Police nationale d'Haïti (PNH), Normil Rameau, de se dépêcher de ramener la paix dans les quartiers pris d'assaut par les criminels, ce qui empêche le fonctionnement de plusieurs activités et provoque le déguerpissement massif des habitants dans ces zones sous les griffes des gangs.
Veron Arnault
