Saison cyclonique : les déplacés du lycée du Cent-cinquantenaire appellent à l’aide

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Les déplacés logés dans le lycée du Cent-cinquantenaire, à l'avenue Jean-Paul II, indiquent que depuis le début de la saison cyclonique, leur situation ne fait qu'empirer, surtout avec les conséquences de l'ouragan Beryl. Espérant une aide étatique, ces vulnérables lancent des messages de détresse aux les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et ceux du gouvernement de Garry Conille.

Depuis que les cas de violence se sont multipliés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, le nombre de déplacés a considérablement augmenté. Dans les locaux du lycée du Cent-cinquantenaire, communément appelé lycée des jeunes filles, se trouve des centaines de personnes vivant dans la promiscuité.

Pas d'eau potable, des salles inappropriées leur servant de dortoirs sont également dans un mauvais état, leurs toits contenant des trous qui, selon les réfugiés, les obligent à se tenir debout avec leurs affaires lorsqu'il pleut.

Ce 3 juillet 2024, des dizaines de déplacés dans ce camp de fortune ont été envahis par la peur, particulièrement ceux qui ont des enfants dans cette condition lamentable. Molière Marie-Jeudy, après 8 mois dans cet établissement, se sent découragée. Elle affirme avoir déjà lancé des cris de désespoir dans différents médias du pays, mais jusqu'à présent, les autorités concernées ne se soucient pas de leur cas.

« Nous sommes les oubliés de l'État. On nous a fait d'énormes promesses, malheureusement, jusqu'à présent elles n'ont pas été tenues. À part quelques organisations internationales qui nous fournissent des médicaments, des kits hygiéniques et alimentaires, aucune structure de l'État n'a fait acte de présence», a déclaré cette dernière, se trouvant dans une salle de classe avec plus d'une vingtaine de personnes, réparties entre au moins sept familles.

Pour sa part, Eddyson, se présentant comme membre du comité de gestion de cet abri provisoire, a fait savoir que la période cyclonique paraît menaçante non seulement pour les résidents du LCC, mais également pour tous ceux qui se trouvent dans des espaces d'hébergement, comme les lycées, l'ancien local du ministère de la communication, et d'autres à proximité.

 

Véron Arnault

 

 

 

 

 

 

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