Des citoyens de la capitale expriment leur ras-le-bol face à la dégradation continue de la situation sécuritaire, malgré la présence de plus d'une centaine de policiers qu'ils estiment inactifs pour apaiser leurs souffrances. Ils appellent les membres du Conseil présidentiel de Transition (CPT) ainsi que ceux du gouvernement à prendre des mesures urgentes pour instaurer la paix dans tout le pays.
Environ 80% de Port-au-Prince est sous l'emprise de gangs qui continuent de semer le chaos, entravant ainsi les activités quotidiennes des habitants du centre-ville. Cette détérioration de la sécurité est l'une des principales causes de la paralysie des activités dans plusieurs départements du pays, en particulier dans l'ouest où la région métropolitaine est largement contrôlée par des groupes armés.
Face à cette situation, de nombreux résidents de Port-au-Prince, figurant souvent parmi les déplacés en raison de l'insécurité, déclarent vivre une condition inhumaine au quotidien. À l'angle de la rue Capois et de l'avenue Jean Paul II, des dizaines de personnes s'installent sur les trottoirs, observant les passants sans perspective claire pour subvenir à leurs besoins alimentaires.
Ils exhortent les autorités de l'État à les sortir de cette impasse qui les empêche de satisfaire leurs besoins primaires. En outre, ils critiquent les responsables de l'État pour leur inaction malgré la présence des forces de sécurité kenyanes sur le sol haïtien, n'ayant pas apporté d'amélioration significative à la population qui attend désespérément le retour à la sécurité pour retrouver une vie normale.
La résolution de l'insécurité dans tout le pays demeure le souhait des citoyens qui se sentent abandonnés. Ils espèrent que les forces de l'ordre nationales, en collaboration avec les policiers kenyans, pourront restaurer la paix et la tranquillité sur l'ensemble du territoire national.
Véron Arnault
