Appel international au soutien financier renforcé pour déploiement de la MMSS en Haïti

Lors de la récente séance du Conseil de sécurité des Nations unies, un appel pressant a été lancé aux gouvernements étrangers pour qu'ils continuent à soutenir la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti. Avec plus de 80 % de la capitale contrôlée par des gangs criminels, l’importance d’un soutien financier accru a été soulignée par les représentants des États-Unis, de la Chine, de la Russie, de l'Équateur entre autres.

En effet, lors de cette séance, le déploiement du premier contingent de cette mission, dirigée par le Kenya, a été salué, et des pays comme la Chine, les États-Unis, la Russie et l'Équateur disent s'engager à contribuer aux efforts pour restaurer la paix en Haïti. Dans le cadre de cet appel, l' ambassadeur du Canada, Bob Rae a souligné l'impératif pour les États membres de concrétiser leurs engagements envers la mission de soutien en Haïti. Il a souligné sa profonde préoccupation quant à la sécurité des Haïtiens au quotidien, afin qu'ils puissent vaquer à leurs activités sans craindre pour leur vie.

Pour sa part, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, a fait écho à cet appel en invitant tous les partenaires internationaux à intensifier leurs efforts et leurs contributions pour assurer la paix durable en Haïti. Elle a indiqué l'engagement du Kenya à déployer 1 000 policiers spécialisés, ainsi que la participation attendue de six autres pays des Caraïbes et d'Afrique. Cependant, elle a noté que la réussite de la mission dépend largement du soutien financier effectif de la communauté internationale.

Parallèlement, Thomas-Greenfield et d'autres membres du Conseil de sécurité ont exhorté la communauté internationale à accélérer ses efforts pour soutenir Haïti dans la construction d'institutions démocratiques et dans la restauration de la paix, face à une situation de violence persistante.

De son côté, l’Équateur a rappelé l'importance des sanctions pour contrer les chefs de gangs et leurs soutiens financiers durant cette période de transition. Le délégué équatorien a insisté sur la nécessité de renforcer les échanges d’informations et la coopération régionale, en particulier concernant les armes légères. Tandis que la République dominicaine a mentionné le rôle crucial de la coopération internationale pour la paix, tout en saluant le leadership du Kenya et le soutien des États-Unis. Quant à la Russie, elle a exprimé ses préoccupations sur le contrôle des gangs à Port-au-Prince et a critiqué les critères des sanctions, soulignant les différences avec les trafiquants d'armes américains.

D’autres délégués ont partagé leurs perspectives et recommandations concernant la situation en Haïti. La Chine a noté des améliorations malgré des défis persistants, en appelant à un consensus politique et à une réduction de la violence armée, saluant le déploiement de la MMAS. Alors que pour le Malte une transition politique haïtienne inclusive est d'une importance capitale. Il dit également accueillir favorablement l'arrivée de MAS pour renforcer la sécurité dans le pays.

 

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

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