Silence radio du Conseil Présidentiel de Transition

Plus de deux mois après son installation, le Conseil présidentiel de transition est en mode silence. Alors qu'il ne dispose que peu de temps pour accomplir les grands chantiers qu'il s'est fixés.

Les membres du Conseil n'existent qu'à travers des communiqués de presse. Certains se questionnent sur ce qu'ils font, d'autres estiment qu'ils se confortent à faire de grands discours dans des cérémonies d'installation, sans montrer la moindre volonté de s'attaquer aux grands chantiers et de résoudre les problèmes que connaît le pays.

À défaut d'actions concrètes, le Conseil présidentiel se contente de déplorer les cas de violence perpétrés à l'encontre de la population civile. Ils ont récemment condamné l'incendie du sous-commissariat de Saint-Charles à Carrefour, l'assassinat de plus d'une vingtaine de citoyens et la démolition du commissariat de Gressier, ainsi que les actes criminels perpétrés dans d'autres quartiers.

Par contre, en dépit des notes de presse émises pour condamner ou prendre acte de quelque chose, aucun conseiller présidentiel n'a pipé mot, ni salué officiellement l'arrivée du premier contingent de policiers kényans dans le pays, le 25 juin écoulé. Ils n'ont même pas informé le grand public d'une visite ou d'une discussion tenue avec ces policiers.

Les projets annoncés sont tous mis en pause ; la population n'a plus entendu parler du Conseil national de sécurité (CNS), qui devrait réglementer la question de sécurité du pays. Depuis la dernière visite du conseiller, Frinel Joseph, le processus de mise en place du Conseil électoral provisoire sont au point mort jusqu'à présent, alors que les membres du conseil ne jurent que par le renouvellement du personnel politique du pays et par la passation du pouvoir à un gouvernement démocratiquement élu.

De plus, la campagne d'assainissement qui devrait avoir lieu dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, pour désengorger les rues de la capitale, réduire les risques et prévenir les désastres que pourrait provoquer la saison cyclonique, tout en créant deux mille cinq cents (2 500) emplois directs et environ dix mille (10 000) emplois indirects, et de favoriser un climat politique favorable à la prise en charge de l'administration publique par le nouveau gouvernement, n'a pas fait trop d'écho.

Fort de ce silence, la population se demande si les conseillers présidentiels sont à la hauteur de la tâche qui leur est confiée, ou s'il n'y a pas une quelconque friction entre le Conseil présidentiel et le Premier ministre Garry Conille, qui est constamment au-devant de la scène.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

 

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