L’Association nationale des Normaliens indépendants d’Haïti (ANNIH) exige de meilleures conditions de travail pour les enseignants et menace d’entrer en grève le lundi 13 janvier 2025, si le ministre Antoine Augustin ne prend pas en compte leurs doléances.
À travers une note de presse rendue publique ce 9 janvier 2025, l’ANNIH a exprimé son inquiétude par rapport à la dégradation de la crise ayant un impact direct sur les professionnels de l’enseignement, déjà confrontés à de multiples difficultés.
Leur secrétaire général, Jackson Germain, explique que les enseignants font face à de nombreux défis structurels et conjoncturels, lesquels les empêchent de dispenser des cours de qualité. Ainsi, l’ANNIH s’adresse, à travers un cahier de charges, au responsable du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, pour qu’il prenne ses responsabilités afin d’éviter le pire. Le ministre Antoine Augustin avait garanti qu’il allait se pencher sur les doléances des enseignants, surtout après que le budget alloué à l’éducation est passé de 7 % à 20 %. L’association exige du ministère une réponse rapide aux revendications suivantes : un ajustement salarial immédiat, l’octroi de cartes de débit aux enseignants, la nomination des stagiaires et des enseignants qualifiés, la mise en place d’un système de crédit payable sur 25 à 30 ans, l’efficacité du système d’assurances pour les enseignants, la régularisation des enseignants non budgétisés, le paiement des arriérés de salaires, la modernisation des infrastructures pédagogiques, la révision des manuels didactiques selon les réalités des enfants, ainsi que la dotation des écoles d’un programme de cantines scolaires.
M. Germain estime ces revendications légitimes et non négociables, compte tenu de l’inflation et des contraintes économiques auxquelles les enseignants font face. L’ANNIH dit s’engager fermement à défendre ces revendications et encourage les enseignants à coopérer jusqu’à obtenir gain de cause.
L’association exhorte l’État à se pencher immédiatement sur ces revendications pour assurer des conditions dignes aux enseignants. Cette démarche, selon elle, est impérative pour garantir la reprise effective des activités scolaires dans les lycées et écoles nationales, a précisé le secrétaire général Jackson Germain.
Ces revendications sont certes justes, mais les principales victimes restent les écoliers des écoles publiques et nationales, tandis que ceux du privé, n’étant pas concernés par ce mouvement de grève, se présenteront en salle de classe sans se soucier de ce problème.
Gérard H. Résil