Les caïds de la coalition Viv Ansanm, opérant au centre ville de Port-au-Prince ont mis le feu, ce jeudi, dans le bâtiment de l'Hôpital de l'Université d'État d'Haïti. Prince Pierre Sonson, directeur exécutif de ce centre hospitalier a fait savoir que des matériels coûteux ont été détruits sous les flammes et plusieurs espaces du bâtiment ont été touchés par ce sinistre.
Cette action est survenue dans un contexte d'insécurité troublante où les hommes armés cherchent à créer la peur et la panique au niveau de toute la capitale haïtienne. Cette incendie à l'HUEH, dysfonctionnel depuis une très longue durée a causé des dommages considérables au plus grand centre hospitalier du pays. Les bandits ont mis le feu dans la salle d'orthopédie, la radiologie, la chirurgie, et la salle hébergeant les archives des patients. Parallèlement, des matériels assez coûteux à l'Etat haïtien ont été détruits sous les flammes, parmi lesquels un appareil capable d'extraire les projectiles dans le corps, selon les révélations du docteur Sonson.
Depuis quelques temps, les gangs ont multiplié des attaques contre des hôpitaux et des cliniques au niveau du centre ville de Port-au-Prince. Après les attaques perpétrées contre l'hôpital Bernard Mevs en mi-décembre, cette nouvelle démonstration des hommes armés de la coalition Viv Ansanm, ne fait que fragiliser l'accès aux soins médicaux dans le pays. Pour l'instant, il n'y a que quelques rares centres hospitaliers qui fonctionnent dans la région métropolitaine. Le seul centre hospitalier public qui fonctionne en ce moment est l'hôpital universitaire de La Paix, qui est complètement dépassé par les évènements. En raison de l'aggravation de la situation sécuritaire du pays, tous ses services sont saturés vu l'afflux de patients qui fréquentent quotidiennement l'hôpital, mais aussi par sa faible capacité d'accueil.
Selon les défenseurs des droits humains, les attaques des gangs contre les hôpitaux sont inacceptables, car elles fragilisent le droit à la santé et détruisent la qualité des services. Evelyne Frémont, présidente du Syndicat des employés de l'hôpital Général dénonce ces attaques et appelle les autorités concernées à prendre leurs responsabilités vis-à-vis du peuple haïtien.
Oberde Charles